(Le Havre 1892 – Périgueux 1979)
La cathédrale Saint Front sous la neige
Gravure au burin
H.26 cm ;L.21,5cm à la cuvette
Signée en bas à droite. Dédicacée en bas à gauche
Provenance :Collection René Andrieux, Périgord.
Bibliographie :Le Périgord des peintres, Jean-Michel Linfort, Fanlac, 2010, p. 104 reproduit
Fils de deux artistes, le jeune Julien Saraben débute sa formation dans l’univers familial propice, puis au sein de l’école des Beaux-Arts du Havre, sa ville natale. Logiquement, son parcours remonte la Seine pour gagner Paris et l’atelier de Raphaël Collin, aux Beaux-Arts.
A la veille du grand conflit de 1914, Saraben reçoit son premier degré en tant que professeur de dessin, carrière qu’il débutera en 1920. Durant les années de guerre il est dans l’atelier d’Eugène Deshayes et travaille à de nombreux décors de théâtre en tous genres. A la fin des années 20, le jeune professeur atteint le Périgord qu’il ne quittera plus. Il devient professeur de dessin au lycée de garçons de Périgueux puis en 1931 prend la direction de l’école municipale de dessin. Dix ans plus tard, le maire de la ville place Julien Saraben à la tête du Musée du Périgord (actuel MAAP) dont il sera conservateur jusqu’en 1958, date où il prend sa retraite pour s’adonner pleinement à son art.
Grand dessinateur, Saraben illustra de très nombreux ouvrages, pour beaucoup gravés au burin et d’autres séries sur bois. Eugène Le Roy, l’abbé Georges Rocal et bien d’autres passèrent leurs textes devant les yeux du graveur qui magnifia le verbe et la terre périgourdine.
Cette vue en contre-plongée de la cathédrale Saint Front est une image que l’on verrait parfaitement s’intégrer à un conte de Noël situé à Périgueux. Le ciel sombre et cotonneux qui a déposé sur les coupoles son amas de neige, se détache par les toits blanchis qui le délimite des vieilles maisons des Rues Neuves. Au premier plan s’élève le fameux Vieux Moulin (qui n’en est pas un), bâti sur le rempart de la ville. Ce bâtiment est en réalité une loge de guet construite en 1347 et nommée «l’eschif de Creyschat».