Paysage du Lac de Garde, 1837
dessin à la mine de plomb
226 x 342 mm
annoté en bas à droite, au crayon : « Lago di Guarda (sic) 9.8bre 1837 »
Cachet de la vente d'atelier de 1861 (Lugt 451c) en bas à gauche
En bon état, légères rousseurs, encadré sous verre
Dimensions du cadre : 37,5 x 48,5 cm
Provenance : Galerie Paul Prouté, automne 1989, catalogue 92, sous le numéro 85 (notice du catalogue découpée et collée au verso du cadre)
Témoignage de l'un des passionnants voyages de Jules Coignet à travers l'Italie, ce dessin à la fois précis et contemplatif retient le moment d'une escale au bord du Lac de Garde, au pied des Alpes.
Par instinct poétique, l'artiste s'est tourné vers la nature majestueuse, l'eau très calme du lac et les montagnes fascinantes. L’île de Garde, sur la gauche, est dessinée du bout du crayon comme une apparition au cœur du puissant paysage naturel. Les montagnes et les rares embarcations qui s'aventurent sur ces flots retiennent l'attention du peintre voyageur. L'économie du dessin fait ressentir le silence de ce paysage, il n'y a que le clapotis de l'eau et le bruit du crayon sur la feuille.
Le dessin est très bien conservé. Le cachet de la vente d'avril 1861 (Lugt 451c), même estompé, éclaire la provenance de l’œuvre : il s'agit de la vente après décès de l'atelier de Coignet. Un filigrane « LH » est visible au centre. Ces détails techniques contribuent à élever cette feuille au degré de quintessence du dessin en plein air : il y a le moment saisi sur le motif et il y a la matérialité, c'est-à-dire le passage du temps, depuis ce jour d'octobre 1837 jusqu'à aujourd'hui.
Au long de ses voyages, Jules Coignet était libre de choisir la technique qui l'inspirait le plus, huile sur papier, pastel, mine de plomb. Sous sa main, la magie opère à chaque fois.
Pour qui a déjà contemplé ces paysages, ce dessin sera précieux.
Pour qui rêve de ces lieux, cette oeuvre sera une invitation au voyage.