Le long d'un chemin de terre sinueux, l'aveugle Bélisaire porte son jeune guide. Le garçon a été mordu par un serpent, qui reste enroulé autour de sa jambe ensanglantée. Avec son bras droit enroulé autour du cou de Bélisaire et ses yeux fermés, le jeune est dans un équilibre précaire entre la vie et la mort. Les yeux de Bélisaire sont également fermés, mais guidé par son bâton, il avance avec détermination et détermination. Il s'élève héroïquement contre le coucher de soleil dramatique, une figure monumentale créant un puissant contour contre le ciel. Mais le coucher de soleil flamboyant signale également une nuit froide et l'incertitude de la voie à suivre.
Bélisaire était un général byzantin populaire dans l'Empire romain dont la carrière prometteuse a été sabotée par l'empereur jaloux Justinien Ier. En 1767, un roman de Jean-François Marmontel a ravivé l'intérêt pour Bélisaire. Dans le roman de Marmontel, l'empereur aveugle le général héroïque, réduisant Bélisaire à la mendicité. Il est finalement redécouvert et aidé par d'anciens officiers et sa famille. Cette histoire dramatique de patriotisme, d'injustice et de rédemption a été largement adoptée dans la France révolutionnaire et post-révolutionnaire et était un sujet populaire pour les artistes, dont Jacques-Louis David (le professeur de François Gérard), Jean-Antoine Houdon et Jean-Baptiste Stouf (dont Bélisaire la sculpture fait également partie de la collection du Musée).
Pour cette statue, Gérard à la fois a créé et s'est éloigné du récit de Marmontel sur la vie de Bélisaire. Le jeune compagnon du général est présent dans le roman de Marmontel. Mais pour souligner la bravoure et le pathétique du sujet, Gérard a introduit la morsure de serpent incapacitante. Alors que Bélisaire était généralement représenté en train de mendier, Gérard le montre debout et droit, sa forme musclée contrastant fortement avec le corps affaibli de son guide. Le casque proéminent accroché à la ceinture de Bélisaire souligne le passé héroïque du général et souligne l'injustice de sa disgrâce.
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