Hauteur: 15 cm
Terrasse: 4 X 4 cm
Socle en onyx vert:5,5 X 5,5 X 3 cm
Poids: 806 grammes
Signature
Àl’arrière du buste: E. Joukanech 1914 - 1915
Matériau
Épreuve en bronze à patine mordorée. La patine présente quelques traces d'usures.
Les cloches de Notre-Dame de Paris et de toutes les églises de la capitale sonnent le glas. Ce mercredi 7 Janvier 1931, la France enterre «le Vainqueur de la Marne».Une foule immense se presse le long des Champs-Elysées et se découvre au passage du convoi funèbre. Un héros est mort, qu’il repose en paix…
Ce héros, c’est Joseph Jacques Césaire Joffre. Il était né à quelques jours près, 79 ans auparavant, le 12 janvier 1852 à Rivesaltes, en terre catalane, où sa famille était implantée depuis de nombreuses génération. Deuxième d’une fratrie de 11, Joseph Joffre était le fils d’un artisan tonnelier. Élève brillant à l’école de Rivesaltes, il poursuivit ses études secondaires au collège de Perpignan (aujourd’hui le lycée François-Arago) puis au lycée Charlemagne, à Paris, pour y préparer les concours d’entrée aux grandes écoles. C’est ainsi qu’il était reçu, à 17 ans, 14ème sur 132, benjamin de sa promotion.
Capitaine en 1876, il est envoyé en 1885 au Tonkin sous les ordres de l’amiral Courbet, puis au Soudan, à Madagascar, àTombouctou dont il revient lieutenant-colonel.
En 1913, commandant en chef des armées du nord et de l'est, il conçoit alors, avec le colonel Louis de Grandmaison, un plan stratégique en prévision d'une guerre avec l'Allemagne. Plan qui vole en éclat lorsque la guerre éclate dans les premiers jours d’août 1914, mais il remporte, à la fin du mois, à l’issue d’une manœuvre en retraite ordonnée, une victoire, dans la Marne, qui sauve Paris et la France (6-11 septembre 1914). Cette victoire lui valut une immense popularité non seulement nationale, mais aussi internationale. Élevé à la dignité de Maréchal de France le 25 décembre 1916, qui n’avait plus été attribuée depuis la fin du Second Empire, il conduit, début 1917, avec le Président du Conseil René Viviani, la mission française à Washington qui aboutit à l’envoi du corps expéditionnaire américain en Europe.
Le 14 juillet 1919, il remontait les Champs-Élysées, aux côtés des maréchaux Foch et Pétain, lors défilé de la Victoire, sous les acclamations de la population.Dans les deux décennies qui suivirent la fin de la guerre,le maréchal Joffre resta extrêmement populaire dans le cœur des Français. Où qu’il aille, il était acclamé. Il inaugura de nombreux monuments aux morts.
Si l'histoire de la sculpture n'a rien retenu de E. Joukanech, il n'en reste pas moins que ce petit buste qui restitue Joseph Joffre en 1914-1915 alors qu'il n'était encore que général (son képi ne comporte que deux rangs de feuilles de chêne) avec une grande fidélité, de ses traits généreux, à son regard aiguisé en passant par son abondante moustache.
Pour aller plus loin :https://www.lestresorsdegamaliel.com/sculptures/322-le-marechal-joseph-joffre.html