"Grande Athénienne Formant Jardinière En Bois Doré"
Grande jardinière XIXe de forme Athénienne en bois doré, mouluré et sculpté en fort relief, le bassin en zinc est recouvert d'un cannage et d'une ceinture d'entrelacs à motif d'ordre antique finement sculptés à jour, elle est supportée par un grand piétement tripode à montants arqués soulignés par une frise de piastres se prolongeant au sommet par des têtes de bélier réunies par des guirlandes à tores de laurier, la partie basse repos sur des pieds dits en sabot de biche réunis autour d'une entretoise triangulaire ornée d'une rosace au centre. Bon état, meuble bien stable, a noter des usures et manques à la dorure. Dimensions : 87 cm de haut X 50 cm de large. Beau travail néoclassique inspiré des modèles antiques, ce terme d'athénienne apparaît dans l'ameublement dans les années 1770, à la suite de la découverte des trépieds antiques lors des fouilles archéologiques de Pompéi et d'Herculanum par le comte Caylus. Par allusion à un tableau où une femme drapée à l'antique brûle de l'encens sur un trépied : « La Vertueuse Athénienne » de Joseph-Marie Vien, par la suite l'artiste Jean-Henri Eberts invente en 1773 un trépied à la guéridon, cassolette, brasero et jardinière, qu'il dénomme athénienne. Ce petit meuble trouve sa place aussi bien dans les pièces de réception que les appartements privés. Ces formes sont réinterprétées et correspondantes sous le consulat et l'empire à l'attrait pour l'antiquité retrouvée et évolue : François-Honoré Jacob-Desmalter ou Martin-Guillaume Biennais d'après des dessins de Charles Percier étendent son utilisation à la toilette . La jardinière que nous présentons s'inspire directement du trépied représenté sur le tableau de Joseph-Marie Vien conservé au Musée des beaux-arts à Strasbourg, les montants à têtes de bélier sont également réunis par des guirlandes, terminés par des sabots sur une base triangulaire.