Sous verre, sous marie-louise, dans un cadre baguette en bois.
Dimensions du dessin 11,8x15,8 cm.
Dimensions totales, avec cadre, 24,2x29,2 cm.
Ce dessin fait partie d'un petit ensemble que l'artiste avait réuni dans un cahier et qu'il avait intitulé :"L'Homo boiteux".
Chaque dessin est légendé de sa main. Ils correspondent à la période de l'Ymagier ( retour aux sources médiévales) et ont été exécutés vers 1895-1897 , selon Emilienne Altarriba , fille de l'artiste.
Ces dessins ont une triple authentifications:
- par Auguste Bernard, fils de l'artiste, sur la couverture du cahier, vers 1945.
- par Emilienne Altarriba, fille de l'artiste, au dos du cahier, en 1988
- par le cabinet d'expertise De Bayser.
Ils portent tous le cachet de la signature, apposé par Emilienne Altarriba.
Emile Bernard, né le 28 avril 1868 à Lille et mort le 16 avril 1941 à Paris, fut un peintre, graveur et écrivain français. Son père était un industriel du textile. La famille quitte Lille pour Paris alors qu’Émile Bernard a 10 ans. En 1884, il entre dans l’atelier de Fernand Cormon où se lie notamment avec Louis Anquetin et Henri de Toulouse-Lautrec.
Exclu de l’Atelier Cormon en 1886, il quitte Paris pour un voyage à pied en Normandie et en Bretagne. À Concarneau il rencontre Émile Schuffenecker (1851-1934) qui lui donne une lettre d’introduction à l’attention de Paul Gauguin. Bernard se rend à Pont-Aven mais il y a peu de contact avec Gauguin.Pendant l’hiver 1886-87, il rencontre Van Gogh à Paris. Il traverse alors une période pointilliste. Au printemps 1887, il revisite la Normandie et la Bretagne, et décore sa chambre à l’auberge de Mme Lemasson à Saint-Briac où il passe deux mois avant de se rendre à Pont-Aven. Gauguin et Laval sont alors en Martinique. Émile Bernard abandonne le pointillisme pour le cloisonnisme, élaboré avec Anquetin.
En août 1888, a lieu la véritable rencontre avec Gauguin, Emile Bernard est à Pont-Aven avec sa soeur Madeleine, de trois ans sa cadette. Gauguin et Bernard sont alors à un moment charnière de leurs évolutions artistiques respectives, ils se dirigent tous deux vers la synthèse conceptuelle et la synthèse formelle d’où nait le symbolisme de Pont-Aven: le « synthétisme » se traduit par une suppression de tout ce qui n’est pas mémorisé après la visualisation, les formes sont simples et la gamme de couleur est restreinte. En 1889 a lieu une exposition des peintres du groupe de Pont-Aven, au café Volpini à Paris.
En 1891, Bernard se brouille avec Gauguin. La rupture sera définitive, Émile Bernard accuse Gauguin de s’attribuer tous les mérites des inventions du groupe de Pont-Aven.
En 1893, Antoine de la Rochefoucault, son mécène, l’aide financièrement à partir en Égypte : Bernard y séjournera dix ans et s’y mariera. À son retour, en 1904, il rencontre Cézanne à Aix-en-Provence.
Il mourra dans son atelier parisien du 15, quai Bourbon, à l’âge de 72 ans.
Ses œuvres sont exposées dans les Musées du monde entier dont Paris (Orsay), New-York, Milan, Amsterdam, Melbourne, Philadelphie, Indianapolis.