Deux nus d'atelier
Dessins à la mine de plomb sur papier brun
1. 188 x 97 mm
2. 193 x 130 mm
Le verso du deuxième dessin porte une attribution manuscrite à l'artiste. Cette écriture ne ressemble pas à la signature de Guirand (voir photo)
Les deux dessins sont en très bon état, présentés chacun dans leur propre marie-louise, non encadrés.
Félines, étonnantes et sensuelles à la fois, ces deux silhouettes dessinées d'après la même modèle d'atelier apparaissent avec légèreté sous le crayon de Lucien-Victor Guirand de Scévola (1871-1950).
Dans une esthétique typique des années 1920-1930, Guirand capte le mouvement de cette jeune femme qui s'amuse à surprendre et à faire sourire l'artiste au travail.
Les œuvres de Guirand de Scévola sont souvent bien sages, mais il règne parfois une atmosphère étrange dans les scènes galantes qu'il se plaît à inventer, tout à fait en décalage, si ce n'est en contrepoint avec ce qui fait la modernité en peinture au début du XXe siècle. Modernité qu'il connaît pourtant très bien.
Sous son crayon, nettement plus libre, nous découvrons là les figures féminines qu'il décidera plus tard d'habiller à la mode XVIIIe, ou qu'il distribuera, alanguies dans de grands lits à baldaquins, dans l'atmosphère poudrée de ses pastels souvent plaisants.
Les deux dessins sont très charmants et assez rares dans la production de l'artiste.
Les lois de l'harmonie nous guident à les vendre ensemble.
La fleur séchée, sur la photographie, est un hommage à feu la modèle, anonyme et ravissante.