ce portrait est une technique mixte d'huile et fusain ou crayon gras, ce qui d'après mes recherches permet d'attribuer cette oeuvre à Achille Granchi Taylor* ( 1857-1921), peintre et illustrateur , de l'école de Concarneau.
il n'y a pas de signature ni monogramme visible.
Un petit manque de matière à la coiffe et en bas à droite, le cadre est contemporain.
Le tableau mesure 38cm x 55 cm.
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*Achille Granchi-Taylor passe sa jeunesse à Paris où il commence une carrière d'agent de change, profession qu'il abandonne très vite pour se consacrer totalement à la peinture et connaît tôt, dans l'atelier deFernand Cormon, des peintres commeHenri de Toulouse-Lautrec,Émile Bernard,Paul Gauguindont il devient l'ami et qu'il rejoint àPont-Avenentre 1886 et 1888.
Il est hébergé à la pension Gloanec, et côtoie aussiÉmile BernardetFerdinand du Puigaudeauavant de s'installer àConcarneaudans une maison de bois sur la digue.
Il se fait remarquer dans la région car il peint vêtu d’une redingote, des sabots de bois aux pieds et il porte un chapeauhaut-de-formedeYokohama.
Il se marie avec une de ses cousines, mais après avoir vécu une trentaine d'années à Concarneau, jusqu'à laPremière Guerre mondiale, il s'installe finalement àAsnièrescar il supporte mal le climat breton.
Les peintures d'Achille Granchi-Taylor sont empreintes de mélancolie.
Sombre coloriste, il décrit sobrement la misère qui touche les ports de l’époque, peignant des scènes comme le retour des pêcheurs au port, les femmes qui attendent sur les quais, magnifiant les travailleurs de la mer, marquant sa préférence pour des scènes graves, voire tristes, montrant la résignation des gestes, la sobriété des attitudes.
En1905, il dessine l'affiche deLa Fête des Filets Bleuscréée cette année-là à Concarneau pour aider les pêcheurs victimes de la crise de la sardine.
Sa peinture, tout en sobriété, a des accents de vérité qui ont aujourd'hui valeur de témoignage, la crise sardinière étant un de ses sujets favoris.
Yvon Le Floc'h écrit:«Alors que nombre de ses amis peintres racontaient une Bretagne épanouie dans ses costumes et son folklore, Achille Granchi-Taylor s'est attaché à en peindre le vrai visage par une technique qui lui est spécifique, l'utilisation du fusain rehaussé d'un jus de peinture à l'huile allongé d'essence de térébenthine.
Le résultat est remarquable, les cirés protecteurs des pêcheurs enduits d'huile de lin sont criants de vérité . Il peint avec une technique particulière, proche de celle deCharles Cottet: une peinture très diluée sur un fond où l’on peut encore apercevoir les traits de fusain dessinant les contours de la composition