Représenté vivant sur la croix, la tête légèrement penchée vers la droite, levée vers les cieux, le Christ offre ici aux fidèles la contemplation de son corps meurtrie. Les deux pieds joints sur un suppedaneum aujourd'hui disparu, il est vêtu d'un perizonium retenu par une cordelette finement ciselée. Les plis heurtés de ce dernier contraste avec le traitement puissant mais fluide de l'anatomie clinique du Christ, tempérée par l'extrême sensualité du matériaux.
L'expressivité sans concession du visage souffrant du sauveur porte la marque d'un sculpteur de tradition espagnole, actif dans le courant du XVIIe siècle.