Les 2 caractéristiques particulières des pistolets de duel sont d'être fabiqués en paire et de ne pas avoir de baguette de chargement.
C'est tout à fait le cas de ce pistolet : sur le canon et sur la pièce de pouce figurent le numéro "1" ce qui suppose l'appartenance de l'arme à une paire, et le bois est effectivement dépourvu d'emplacement pour une baguette.
CANON :C'est un canon dit "Damas" ou "rubanné" il est à 8 faces , massif et en bel état. Le guidon au bout du canon est réglable. Latéralement on trouve le poinçon d'épreuve de la ville de Liège (ELG) et sur la face inférieure du canon, visble après démontage, un poinçon consistant en 2 lettres entrelacées, apparemment F ouJ (?) et C .Ce poinçon est repertorié dans le tome 1 du dictionnaire STOCKEL, p.260,sous le numéro 2476 Il s'agit clairement d'un poinçon utilisé par un armurier de LIège entre 1820 et 1850, mais l'identification plus précise reste délicate. L'auteur y voit plutôt un "F" et un "C " , sans pouvoir l'affirmer, Cette marque a été retrouvée à plusieurs reprises et fut peut-êtrte utilisée par différents ateliers (?) .
SI on suppose un J et un C, On pourrait par exemple évoquer l'artmurier Joseph Chaumont mais sans être catégorique .
Le calibre est d'environ 14mm. Longueur du canon 25 cm
MECANISME :platine finement ciselée, de même que le pontet Celui-ci est muni d'un repose-doigt
Le mécanisme fonctionne sans problème.
Le chien tient parfaitement aux 2 crans. La queue de détente est réglable.
CROSSE :Elle est du type dit "Renaissance" il n'y a aucune partie cassée ni réparée, ni fendue. Petits chocs d'usage tout à fait classiques et acceptables
Calotte en acier ciselé.
En conclusion, il s'agit donc d'un pistolet de duel de qualité, fabriqué à Liège pendant la première moitié du 19ème siècle, dans un état tout à fait correct.