fait par Kaufman
ayant appartenu à yvan de Halleux
j ai moi même en son temps accouplé les 8 pieds supprimé le jeu de luth qui avait ete recopié par kaufmann de l exemplaire du musée mais qui en fait était une ajoute tardive
j ai changé les becs en dellrin et reglé les étouffoirs
ce clavecin est une réplique du clavecin de 1734 de Hieronymus Albrecht Hass qui se trouve maintenant au musée des instruments de musique de bruxelles. il mesure neuf pieds de long, illustre la manière dont Hass a inclus le jeu de 16 pieds dans ses instruments.
Le pont de 16 pieds est le plus proche du côté courbé, sur une section séparée et légèrement surélevée de la table d'harmonie. À sa gauche se trouvent (successivement) le rail de 8 pieds (reposant sur un côté courbé interne, non visible), le pont de 8 pieds et le pont de 4 pieds.
actuellement linstrument a besoin d une restauration ci oint l expertise :
Le principal problème à résoudre sur ce clavecin vient du contact des cordes (dans leur partie vibrante/sonore) de certains jeux avec les chevalets des autres jeux.
Les cordes du 16’ touchent le chevalet du 8’
Les cordes du 8’ touchent le chevalet du 4’
L’origine du problème vient du voûtement de la table d’harmonie encouragé par une légère déformation de la caisse. Tous les clavecins subissent ces mouvements structurels. Les clavecins allemands, avec la double courbe de l’éclisse, sont plus enclins à ce genre de déformation. Le problème est ici plus présent car la table est très grande, grande dimension nécessaire par la présence du 16’.
L’intervention habituelle consiste à ouvrir le fond de l’instrument par la création d’une petite fenêtre qui permettra d’installer un tendeur qui limitera le voûtement trop accentué de la table d’harmonie.
En français, on appelle cela ‘brider’ l’instrument.
Dans ce cas-ci, cela ne constituerait pas une solution. La structure interne de l’instrument, à défaut de plan disponible, n’est d’ailleurs pas connue et l’absence de rosas ne permet pas d’en avoir le moindre aperçu.
Mais ces mouvements de la caisse et de la table peuvent être contrés par un rééquilibrage des tensions que les cordes exercent sur la table, et les obstacles à la vibration libre des cordes par une correction de la hauteur des chevalets et des sillets. L’installation d’un contre-pointage dans certaines zones du cordage apportera également une solution.
Marc Ducornet suggérait éventuellement la suppression d’un des jeux (un 8 pieds ou le 4 pieds) pour que la table d’harmonie subisse moins de pression. Je pense que serait dommageable pour la valeur de l’instrument et d’après mes autres sources consultées, cela peut être évité.
La marche à suivre pour toutes ces interventions sera :
- établir un nouveau plan de cordage par le calcul des tensions induit par les longueurs vibrantes des cordes
- retirer une partie des pointes de chevalets
- corriger la hauteur des chevalets
- réinstaller les pointes de chevalets et créer des zones de contre-pointes
- renouveler toutes les cordes
Ensuite :
- revoir la mécanique (action des registres, sautereaux, équilibrage des claviers, action de l’accouplement, jeu de luth)
- revoir les sautereaux : longueur des sautereaux, axes des languettes, position des languettes sur les sautereaux, ressorts (sanglier) des languettes.
- harmoniser : renouveler tous les plectres et étouffoirs
A souligner :
- que l’instrument devrait être tendu en A=415 Hz et qu’il n’est pas transpositeur
- qu’aucune housse de transport n’accompagne l’instrument, ou son piétement.
En résuméCette restauration pourrait réserver de bonnes surprises.
Le travail est important. En dehors des cordes à renouveler, il ne nécessite pas de nouveaux matériaux très coûteux. Ce sont surtout les heures de travail qui justifieront un coût global (qui a étéévalué environ 7000 hors TVA).François Ryelandt