Le Steen est en effet une partie d'un ancien château fortifié situé sur la rive droite de l'Escaut à Anvers. Het Steen, le plus ancien bâtiment d'Anvers, a été construit vers 1200–1225 et s'appelait alors le « Château d'Anvers ». Il n'en reste aujourd'hui que quelques éléments.
Pynas fait partie d'un groupe d'artistes que l'on nomme les pré-rembranesques, c'est-à-dire les peintres avant Rembrandt, de sensibilité proche des débuts du maître : Pieter Lastman (1883-1633), Claes Cornelisz. Moyeart (1603-1660), François Venant (1591-1636), Jan Tengnagel (1584-1635).
Ses œuvres — des paysages à la manière d'Elsheimer, agrémentés de scènes bibliques ou mythologiques — ont été souvent attribuées à ce dernier ou à son frère Jan, et ce n'est que depuis peu qu'on a regroupé (Oehler notamment) sous son nom un certain nombre d'œuvres caractérisées par des formes aux contours plus tranchés (le peintre affectionne le motif de falaises rocheuses latérales, qu'il transmettra à Breenbergh, qui lui doit beaucoup), par une séparation plus nette des plans et des zones ombrées ou éclairées, par une utilisation plus mécanique de l'art d'Elsheimer, où il manque finalement ce parfum de poésie et de rêve qui en fait tout le charme. À l'influence d'Elsheimer se joint d'ailleurs au début (son premier tableau daté est de 1617) celle, non moins nette, de Saraceni, notamment dans le motif des arbres isolés et s'élevant haut dans le ciel, l'assombrissement de l'avant-plan, les moutonnements des masses de feuillage, le profil rigoureux des figures (cf. la Salmacis et Hermaphrodite de Saraceni au Museo di Capodimonte de Naples, reprise en sens inverse avec quelques modifications de détail dans la gravure de Magdalena Van den Passe d'après Jacob Pynas). Le Mercure et Argus du musée de Kassel, récemment rendu à Jacob Pynas, comme la Madeleine des musées de Berlin sont de bons exemples de cette influence, qui s'affaiblira par la suite.
Parmi les œuvres caractéristiques de Jacob Pynas citons la Rencontre de Moïse et d'Aaron (coll. du marquis de Bute à Rottesay), la version presque identique du musée de Kassel, le Mercure et Argus (coll. Leatham à Finchampstead) signé J. C. P. et daté 1618, le Bon Samaritain (musée de Nancy, autre version au musée de La Fère), qui est analogue, lui, au pseudo-Elsheimer de la coll. du duc de Buccleuch, qui doit être rendu également à Jacob Pynas, le Joseph et ses frères (Dresde, Gg), le Paysage à la tombe de Virgile (Londres, coll. Schapiro), le Mercure et Hersé (Offices) et le Hagar dans le désert (1626, Amsterdam, coll. de Boer), toutes œuvres si utiles à la compréhension de Breenbergh.
Tres beau cadre en bois doré du XVIIème siècle