Portrait Antique Du XVIIe Siècle

"Portrait d'un notaire"
Huile sur toile 123x94cm
La qualité picturale et les particularités stylistiques qu'il a dans le contexte de Maria Giovanni delle Piane connue sous le nom de "Molinaretto"

L'œuvre extraordinaire est entrée dans la collection dans le cadre de Molinaretto, né à Giovanni Maria delle Piane (Gênes 1660-Monticelli d'Ongina 1745)
Né à Gênes, dans l'importante famille Delle Piane (mais descendant d'un meunier d'où lui dérive le surnom de "Mulinaretto"), Giovanni Maria Delle Piane a d'abord été formé dans la ville natale de Giovanni Battista Merano (1632-1698) , mais de à l'âge de 16 ans il s'installe à Rome à l'école Baciccio, où il pratique les œuvres de grands maîtres (Giulio Romano, Annibale Carracci, Guido Reni, Domenichino) découvrant le portrait et révélant un penchant particulier pour ce genre de peinture.
De retour à Gênes en 1684, un an après la mort de Giovanni Bernardo Carbone, le principal portraitiste génois de la première moitié du XVIIe siècle, il devint bientôt le portraitiste le plus demandé par la noblesse locale : parmi ses premiers portraits il y avait celui de Gian Battista Cattaneo avec son épouse Maddalena Gentile et une de ses filles, et celle du Doge Pietro Durazzo, conservées à la Galerie nationale du Palazzo Spinola.
En assimilant la mode du portrait français (évoquant notamment la production de Hiacynthe Rigaud et Laguillère) et grâce à sa capacité à saisir les besoins festifs de l'époque, à s'adapter aux nouvelles tendances, à assouvir les envies d'auto-célébration des clients riches et puissants, Delle Piane a apporté une innovation stylistique à la peinture génoise, caractérisée par le raffinement des détails et la mondanité des personnages, habillant "ceux de ses personnages de drapés majestueux et élégants", les capturant dans "certains mouvements nouveaux et spirituels ", comme l'important biographe du XVIIIe siècle CG Les rats. Sa capacité à mélanger mondanité et allégorie, démontrant la sensibilité « moderne » du peintre, est clairement visible dans les « Portraits de Giacomo Filippo II Durazzo et Barbara Durazzo Balbi (Gênes, coll. Durazzo Pallavicini), à partir du milieu des années 90, d'agréables inventions en que les jeunes époux cachent sous les traits de Diane et d'un audacieux chasseur.