objet vendu
line

Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm

Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-2
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-3
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-4
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-1
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-2
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-3
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-4
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-5
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-6
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-7
Vendu
Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm -photo-8
photo(s) supplémentaires.

Description de l’antiquite :

"Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm "
Ecole Française du début 18e siècle attribuée à Pierre Gobert (1662-1744), portrait présumé de la future de reine Marie Leczinska alors qu'elle était fiancée. Huile sur toile vers 1725, présentée dans un très beau cadre en bois doré de style Louis XV du 19e siècle.

Le style de la peinture et le genre évoquent le pinceau de Pierre Gobert, un des portraitistes les plus connus de la Cour de Louis XIV et de la régence. Ce genre de portrait et ce thème, dont on connaît plusieurs versions sous les traits de plusieurs princesses, était particulièrement en vogue en Europe dans les premières décennies du XVIIIe siècle.

Pierre Gobert, fils du sculpteur Jean Gobert (1627-1681), était un des portraitistes les plus demandés de la cour de Louis XIV et de la Régence. Portraitiste officiel du Roi et de la Reine, il entra à l'Académie Royale de peinture et sculpture en 1701 et connut une brillante carrière. Ses portraits féminins notamment étaient très appréciés, en particulier grâce à sa capacité à rendre fidèlement les traits tout en soulignant la beauté au-delà de sa réalité. Spécialisé dans les portraits historiés inspirés par les sujets historiques et mythologiques, il était aussi très admiré en dehors de la France.

L'analyse et l'identification de ce portrait est une passionnante enquête au long cours, qui nous a amené à réduire la liste des possibles identifications pour retenir celle de la Reine Marie Leczinska.
La richesse de la robe tout d'abord (la jeune fille est somptueusement vêtue très riche robe de brocart d'or, les manches et le col enrichis de dentelles, ceintures de perles et de diamants), ainsi que la noblesse de la pose et le décor de jardin architecturé indiquent une personne de très haut rang.
La coupe de la robe elle-même permet de dater la période de notre portrait à celle du milieu des années 1720.
Enfin, le manteau bleu à fleurs de lys et revers d'hermine ne laisse aucun doute, il s'agit d'une princesse royale de la cour de France.
Présentée dans un jardin, la jeune femme tient entre ses doigts les fleurs d’un oranger en pot qui indique qu'elle est fiancée (les orangers étaient cultivés avec fierté par l’élite dans des orangeries, car ces arbustes délicats requèraient des conditions bien particulières pour donner des fruits. La fleur d’oranger, blanche et parfumée, est à la fois un symbole de pureté et de fertilité. En effet, elle se transforme en un fruit rond et charnu, comme le ventre d’une femme enceinte. Elle est donc utilisée pendant des siècles comme un ornement des fiancées ou jeunes mariées).

Nous sommes donc en présence d'une princesse royale de France représentée vers 1725 alors qu'elle était fiancée et représentée par Pierre Gobert ou son atelier.
Peintre de la cour, Pierre Gobert, laisse dans son importante production l'impression d'avoir réalisé des portraits de dames qui se ressemblent toutes, avec le sentiment que ce peintre où son atelier "faisait du Pierre Gobert" (des portraits d'une beauté arrangée) plus qu'une représentation très réaliste. Outre les ressemblances de traits du visage d'une œuvre à l'autre, on retrouve également dans l’œuvre de Pierre Gobert plusieurs portraits avec des compositions et des poses "standard" qui sont reprises dans les différents portraits en étant parfois combinées ou légèrement customisées (par exemple les portraits de la Duchesse de Duras et celui Princesse de Conti, ou ses deux aristocrates, personnes très différentes sont représentées avec des robes identiques et dans des compositions très proches. Ce qui donne du crédit à l'hypothèse que Gobert créait des portraits officiels, en atelier et à sa manière puisqu'il ne pouvait demander ni obtenir de longues heures de pose de ses prestigieux commanditaires.

L'année 1725 a été marquée par les intrigues du Duc de Bourbon et de sa maîtresse Madame de Prie pour trouver une épouse au jeune Roi Louis XV, princesse douce qui leur serait redevable de lui permettre d'épouser le plus beau parti d'Europe et du monde d'alors. Le choix s'est alors réduit à Marie Leczinska, fille du roi déchu de Pologne, Stanislas Leczinski, dont la Marquise de Prie pensait qu'elle serait une princesse sans influence et qui ne lui porterait pas ombrage. La demande en mariage fut faite le 2 avril 1725 et le mariage célébré par procuration le 15 aout 1725 sans que le jeune Roi Louis XV n'ait jamais vu sa promise et alors que des rumeurs médisantes de la cour allaient même jusqu'à annoncer que la future reine de 22 ans était laide, scrofuleuse, épileptique ou stérile.

Il est donc fort probable que la Cour de France ait commandé à son peintre favori un portrait d'apparat pour présenter au monde la future reine de France fiancée et avant son arrivée à Versailles, alors que personne ne l'avait jamais vue, probablement y compris le peintre lui même. En l'absence d'un examen de visu, le peintre aurait représenté la future reine à sa manière, dans un décor et une tenue d'apparat et avec les caractéristiques physiques qu'on lui aurait décrites et qu'il n'avait pas vues ? Le nez retroussé est bien là, bien que représenté de face, ainsi que la fossette sur le menton, à peine esquissée. Pour le reste, le visage est un visage "à la Pierre Gobert". Pierre Gobert a réalisé en 1726 un portrait plus réaliste de Marie Leczinska, mais cette fois ci avec la Reine "à demeure" pour poser devant lui.

Pour l'anecdote, une autre hypothèse que nous avons creusée puis écartée, est qu'il pourrait d'agir de Caroline de Hesse Rheinfels, un temps également envisagée comme épouse pour le jeune roi Louis XV, puis écartée par le duc de Bourbon, mais que ce dernier épousa en 1728 pour en faire la duchesse de Bourbon, princesse de Condé et à ce titre princesse du sang de France.
On trouve un portrait de la Duchesse de Bourbon au château de Kassel en Allemagne attribué à Gobert, avec une composition très proche (inversée, autre robe moins riche, tenant cette fois ci une œillet en pot au lieu de la fleur d'oranger). Sur ce portrait, le visage est encore une fois très "à la Gobert" et pas forcément non plus ressemblant avec les autres portraits connus de cette princesse. Cependant les autres portraits de la Duchesse de Bourbon ne présentent pas de fossette et généralement un nez droit... Ce qui fait la grande différence avec notre portrait... Pierre Gobert a pu donc reprendre la composition de son portrait de Marie Leczinska en 1725 pour l'adapter à la Duchesse de Bourbon en 1728, elle aussi drapée du manteau à fleur de lys en tant que épouse d'un prince du Sang.

Ainsi l'hypothèse Marie Leczinska fiancée représentée par Pierre Gobert et son atelier telle qu'ils l'imaginaient est donc celle qui nous semble la plus probable pour ce portrait et dans une composition qui n'est pas connue jusque ici.
Nous n'avons trouvé nulle autre trace de ce portrait. Cependant l'excellente facture de cette oeuvre laisse plus penser au travail d'un maitre que à celui d'élèves et encore moins à une copie d'un suiveur : Le tableau est beau par sa composition, par la fraicheur du visage, la maitrise de la carnation sur le visage et les mains et enfin par la finesse des détails : on croirait pouvoir compter les fils d'or et d'argent du brocard de la robe. Alors notre portrait serait il une oeuvre originale disparue jusqu'à ce jour? Nous ne savons pas le dire à ce stade de nos recherches.

Excellent état, tableau nettoyé, réentoilé. très beau cadre rocaille en bois et stuc doré du 19e siècle, doré à la feuille d'or. Nettoyé et restauré par notre doreur.
Superbe et spectaculaire tableau d'apparat, de grand format.

Dimensions du cadre 161x137cm
Dimensions de la toile 106x138,5cm

NB : en complement de cette longue notice, nous avons rédigé sur notre site une note bibliographique reprenant les autres tableaux cités en comparaison ci dessus. Egalement disponible sur demande en format pdf.

Voir plus d'objets de cet antiquaire

Antiquités - Tableaux portraits

Recevez notre newsletter
line
facebook
pinterest
instagram

GSLR Antiques
Antiquaire multi-spécialiste - du XVIIIe au XXe.

Pierre Gobert : Portrait De La Reine Marie Leczinska - Huile Sur Toile 161cmx137cm
883994-main-61df45af70b74.jpg

+33658910924



*Un message de confirmation vous sera envoyé par info@proantic.com Vérifiez votre messagerie y compris le "Courrrier Indésirable"

Thank you! Your submission has been received!

Oops! Something went wrong while submitting the form