"Lev Tchistovsky (1902-1969)russe Nu Lithographie 60x73 Cm Encadre "
Lev Tchistovsky (1902-1969)russe Nu Lithographie 60x73 Cm Encadre `
Lev Tchistovsky est un peintre figuratif russe spécialisé dans les nus féminins. Il se forme à l'Ecole des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, où il bénéficie de l'enseignement de Savinsky et d'Eberling. Lauréat de l'école de Saint-Péterbourg, il quitte l’URSS en 1925 et suit les cours à l'Ecole des Beaux-Arts de Rome et de Florence.
Il rencontre Irena Klestova à Venise, à la fin des années 1920. Egalement élève de l'école des Beaux-Arts de Saint-Pétersbourg, elle expose ses toiles au Salon des Indépendants à Paris. Lev Tchistovsky l’épouse et s'installe à Paris, dans le quartier Montparnasse. Dans son atelier de l'impasse du Rouet, il côtoie notamment André Breton et Tamara de Lempicka.
Sociétaire du Salon des indépendants en 1930, Lev Tchistovsky y expose régulièrement ses grandes toiles. Les portraits et les nus constituent l'essentiel de sa production abondante. Le réalisme classique qui se retrouve dans toutes ses œuvres représente l’érotisme et la sensualité des femmes de son époque.
Durant toute sa carrière, il s'appuie sur la mythologie qui constitue pour lui une source d'inspiration intarissable. Passionné par les icônes, Lev Tchistovsky préparait, peu avant sa mort, un ouvrage sur la technique de l'icône.
L'historien d'art Loukomsky le décrit comme un authentique résistant de la peinture classique, dont la technique frôle la perfection, notamment dans ses nus. Il décède dans sa maison de Cénevières, dans le Lot, en 1969. Irena Klestova fait alors don au musée municipal Urbain Cabrol de plusieurs de ses toiles. On trouve aussi des oeuvres de Lev Tchistovsky au Musée de l'Ermitage à Saint-Pétersbourg. Robert Maxwell, le magnat de la presse, a également fait l'acquisition de plusieurs de ses œuvres.
Les deux œuvres présentées sont parfaitement représentatives du travail de Lev Tchistovsky, la première est un nu féminin exécuté avec grande précision et la seconde une œuvre mythologique dont le sujet est la « re-naissance » de Ganesh.
L’artiste représente sur ce tableau trois grandes figures de la mythologie Hindoue : Shiva, Parvati et Ganesh. Le Dieu Shiva est le plus vénéré des dieux, il est représenté avec un troisième œil au milieu du front, symbole de la sagesse et un cobra autour du bras ; de sa chevelure ornée d'un croissant de lune, symbole du cycle du temps, s'écoule le Gange, fleuve sacré de l'hindouisme. Son épouse Parvati, la fille des Himalaya, est dotée d’une grande beauté. Elle incarne la forme bienveillante de Devi, la déesse-mère et devient le symbole de l’épouse aimante. Elle tient dans ses bras leur fils aîné Ganesh. Le peintre respecte dans sa représentation l’harmonie, le calme et la beauté des dieux qui sont de coutume dans les représentations iconographiques traditionnelles.
Ganesh est né avec une tête humaine, mais vers l'âge de cinq ans, alors qu’il garde la porte de la salle d'eau où se trouve sa mère, survient Shiva qui revenait de la guerre et qui ne l'avait jamais vu.
Ganesh interdit à son père de pénétrer dans la pièce où se trouve sa mère comme elle le lui avait commandé. Furieux d'être contredit par un enfant, Shiva lui tranche la tête avec le rayon lumineux provenant de son troisième œil.
Parvati informe son mari de sa terrible méprise et lui demande de rendre la vie à son fils. Il envoie alors ses serviteurs en leur demandant de ramener la tête de la première créature vivante qu'ils croiseraient. Et c'est la tête d'un éléphant qu'ils rapportèrent. Ce tableau est riche en symbole de la mythologie Hindoue, d’autres divinités sont représentées tel que les incarnations de Vishnu sur terre le poisson Matsaya. Le rat, monture de Ganesh est également présent.