Superbe et importante commode Louis XV à deux tiroirs en placage de laque de Coromandel.
Décor de scène de palais et laque noire.
Elle ouvre à 2 tiroirs sans traverse et pose sur des pieds galbés.
Belle ornementation de bronzes ciselés et dorés de style rocaille.
Dessus de marbre Portor, réparé (restauration quasi invisible)
Travail parisien issu d'un grand atelier.
2ème partie du XIXème siècle
H. : 93 cm, L. : 155 cm, P. : 68 cm
Créé à partir du XVIIe siècle en Chine, le nom des laques dits « de Coromandel » fut donné par les anglais d'après le nom de la côte orientale de l'Inde où les laques étaient chargés sur les navires de la Compagnie des Indes afin d'être exportés vers l'Europe. Ces laques connurent un succès certain en Europe aux XVIIè et XVIIIè siècles, notamment sous la forme de cabinets ou de grands paravents pouvant atteindre des dimensions impressionnantes. Arrivées en Europe, certaines de ces réalisations furent démembrées afin d'orner des commodes et autres meubles.
La technique de la laque de Coromandel, dont les réalisations étaient effectuées directement en Chine, consiste à recouvrir le bois d'un tissu fin maintenu par un enduit de colle végétale. La laque était ensuite posée par couches successives. Le décor est enfin peint et cerné de profondes incisions.
Avec le succès de la laque de Coromandel, les artisans européens tentèrent de recréer, dans leurs ateliers, cette technique. C'est ainsi que naquit le "Vernis Martin", mis au point par les Frères Martin en 1728 à Paris. Vernis moins coûteux que les véritables laques de Chine ou du Japon, le Vernis Martin fut largement utilisé par les ébénistes pour la décoration des meubles et commodes, notamment sur les parties galbées (les laques ne supportant pas d'être trop arrondis).