Décorateur de métier, il se consacre à la sculpture à partir de 1975. Proche de César et de
Tinguely. il emploie, comme eux, du fer de récupération. Tôles, fragments de carcasses de
voitures, pots d'échappement, pare-chocs, entassés au fond de son atelier étaient choisis en
fonction du volume ou de la forme recherchés puis soudés. Loin d'être grossières, elles sont
riches de détails souvent inattendus, mais toujours merveilleusement bien exécutés. Une
oeuvre figurative et fantasmagorique, évoquant la puissance des engins mécaniques, des êtres
en armure, fragiles, à la limite de l'équilibre. Grâce à sa maîtrise de la technique et de
l'équilibre des volumes, Léris exprimait une fragilité comme une pesanteur. L'expression de sespersonnages, de leurs visage et de leurs mains tendues, est un dénominateur commun à
l'ensemble de son œuvre. Ses sculptures donnent l'impression d'un temps suspendu, commepétrifiées dans le mouvement. Nombreuses collections publiques et privées à Bordeaux.