Découvreur de talents et ami des peintres comme l’avait été son père Jean Bouret, Alain et sa femme Katherine recevaient nombre d‘entre eux dans leur maison de Sceaux. Ils s’installent dans les années 80 au 12, rue de Tournon où les cimaises vibrent de tous les artistes qui les ont entourés et viennent enrichir l’ensemble que leur a légué Jean.
Parmi les fidèles figurent Pierre Alechinsky, Arman, Jean-François Bory, Pol Bury, Antoni Clavé. Citons ici quelques pièces maîtresses de la collection commeLe Cyclistede Jean Dubuffet,Œuvre n°92de Günter Förg ou lePaysage 1952de Nicolas de Staël, offert par Françoise de Staël à Alain en remerciement de la publication duCatalogue Raisonné des Œuvres sur Papierde Nicolas de Staël. Dix ans après le décès d’Alain, sa femme Katherine et leur fille Sophie, tournent une page en quittant la rue de Tournon, en offrant au regard de chaque acquéreur une part de la passion qui les a animées.
64 x 50 cm
Incroyable fraicheur des couleurs primaires pour cette huile sur panneau – Composition en croix : François d’assise au centre, le Christ en croix à droite, un apôtre lisant à gauche et à ces pieds la bible reposant sur un crane – Le tout dominé par une église dans le haut du panneau –
Cinq stigmates rouges pour le coeur, la main, les deux pieds;comme les cinq blessures du Christ. –
Dans l’histoire duchristianisme, aucun stigmatisé n’est signalé avant le début duxiiiesiècle, c’est-à-dire après la mort de saintFrançois d’Assise, qui est donc le premier des stigmatisés connus. Plusieurs peintres dont Giotto, le montrent séjournant sur l’Alverneen1224,Son corps fut ainsi porteur des cinq stigmates qui n’ont été découverts publiquement qu’à sa mort –
Notre composition est inversée par rapport à celle de Giotto, qui place l’église en bas à droite –
Prégnance de l’écrit des textes pour cette huile, du symbolisme des deux croix –
Promotion de la solidarité aux pauvres, aux démunis, aux marginalisés. Il dénonce les injustices et s’oppose à toute appropriation. C’est dans la prière qu’il trouve toute sa force pour aimer et pour aider les autres.
Au terme de sa vie, il rédige ce qu’on appelle le «Cantique du frère Soleil» qui est l’aboutissement de ses enseignements sur le respect et l’amour que tous les humains doivent porter envers toutes les créatures de Dieu. Il rejoint ainsi les préoccupations de ceux et celles qui se soucient de la défense de la nature, des animaux et de l’environnement.
C’est d’ailleurs pourquoi, en 1979, il est proclamé «patron des écologistes».
Après sa mort, l’Église le reconnaît comme « saint », c’est-à-dire comme un homme dont les vertus peuvent être un exemple pour tous : aimable, pacifique, pieux, humble, fraternel, juste. Depuis le 13ème siècle, des milliers d’hommes et de femmes (la famille franciscaine) suivent ses traces –