Il porte le poinçon de l'orfèvre Denis Franckson et les poinçons parisiens pour l'année 1783.
De taille assez importante pour un légumier, il est plutôt à cataloguer comme un pot à oille ou une petite soupière. Plus grand qu'un légumier, on serait tenté de le cataloguer comme soupière mais sa forme ronde et son corps bombé pointent plutôt dans la direction d'un récipient appelé "pot à oille".
Ces orfèvreries de forme ronde reprennent de façon raffinée les formes des récipients en poterie que l'on mettait à mijoter dans le feu de bois dans les cuisines à partir de la fin du dix-septième jusqu'au début dix-neuvième siècle.
La oille ou ouille est un mot dérivé de l'espagnol "olla" qui signifie tout simplement "pot".
Ce plat pouvait se composer de différentes viandes et diverses légumes ou herbes mais désignait toujours une préparation d'une viande en sauce.
Madame de Sévigné préférait une oille aux chicorées amères et viandes . Elle conseillait de ne pas la laisser sur le feu trop longtemps.
On cite souvent , comme point de départ de la popularité de cette préparation d'origine ibérique ,l'arrivée en France de la reine Marie-Therese,
épouse de Louis XIV.
Ces poignées sont conçues en branches entrelacées et son couvercle est sommé d'un somptueux fretel en forme de grenat entouré de feuillages.
Denis Franckson nous prouve ici qu'il est un maître orfèvre d'une grande virtuosité au sommet de son art.
L'ensemble pèse 1030 grammes.