Huile Sur Toile De Lucien Weil 1903 1963 - Nature Morte aux fruits et reflet

Très Belle nature morte du génial Lucien Weil dans une caisse américaine en bois brut dimensions hors encadrement 41 cm x 33 cm


Lucien Weil est né à Biesheim, petit bourg du Haut-Rhin, le 10 mars 1902. À cette époque, l'Alsace est allemande. À l’âge de 15 ans il étudie le dessin industriel à la Société Industrielle de Mulhouse. Puis très rapidement, Lucien Weil se dirige vers des études artistiques à l’École pratique des Arts appliqués de Colmar. Deux bourses viennent récompenser son talent et sa persévérance, de sorte qu’il peut se rendre à Paris et s’inscrire à l’École Nationale des Arts Décoratifs en 1920. En 1923, il y obtient le prix d’honneur et, en 1924, son diplôme de Professeur de dessin et en 1926, il y obtient le second Grand Prix de Rome avec l'œuvre «La Charité», actuellement conservée au musée d’Unterlinden de Colmar.

Lucien Weil expose régulièrement au Salon des Artistes français dès 1925. En 1930, il épouse la peintre Madeleine Lestienne (1905-1994) et en 1934, Lucien Weil obtient de l’Académie des Beaux-Arts une bourse de pensionnaire à la Casa Velázquez de Madrid.

Le 2 septembre 1939, l’artiste est mobilisé. Blessé le 21 juin 1940, il est fait prisonnier de guerre au Stalag III A à Luckenwalde, près de Berlin. En 1941, Lucien Weil est rapatrié sanitaire à l’hôpital militaire de Vichy. Démobilisé à Clermont-Ferrand à la fin du mois de juillet de la même année, il se réfugie en Auvergne en zone libre. Du 17 décembre 1941 au 1er janvier 1942, il expose ses toiles, portraits, figures et paysages d’Auvergne, ainsi que ses aquarelles du Stalag à la Galerie Lorenceau de Vichy. A partir de 1943, lorsque la zone libre est supprimée, il prend une fausse identité et devient Lucien Walon. A plusieurs reprises, il change d’adresse pour fuir le régime nazi. Du 23 mars au 3 avril 1945, il expose quelques-unes des œuvres réalisées en Auvergne aux Nouvelles Galeries d’Aurillac. Il ne reste que peu de toiles de cette période, l’artiste ayant vendu l’essentiel de sa production à ce moment-là.

Après la guerre, Lucien Weil noue de solides attaches dans la commune d’Erquy (Bretagne), jusqu’à sa mort à l’hôpital de St Brieuc le 3 avril 1963, à l’âge de 61 ans. Il est enterré à Viroflay, près de Paris.

L'État français, ainsi que diverses institutions et les musées de Colmar, Cambrai, Douai et Strasbourg possèdent ses œuvres.

Peintre de portraits, de paysages, de marines et d'aquarelles, ce sont les portraits qui constituent sa grande spécialité. Il choisit ses modèles dans toutes les catégories d’âge, des jeunes enfants aux vieillards. Il donne vie et âme à chaque portrait, les jeux d’ombres et de lumière créant à la fois une atmosphère familière et intimiste. Un exemple clair est ce portrait du Jean Joly (Vichy 1900-1952), peintre décorateur, président des "Compagnons de la Peinture". L'artiste est représenté avec sa palette de peintre et le paysage d'Auvergne en arrière-plan.

Références : Christel Lesgourgues, Biographie de Lucien Weil ; Archives de France.