Elle ouvre à deux tiroirs sans traverse et repose sur des pieds cambrés. Estampillée L.BOUDIN et N.PETIT
Dessus de marbre Ste Anne de Belgique d’origine. Superbe garniture de bronzes dorés au mercure d’origine.
Epoque Transition, vers 1770
Parfait état, vernis au tampon, restauré dans les regles de l'art au sein de notre atelier.
H : 86 - L : 128 - P : 58,5 cm.
Léonard Boudin reçu Maître ébéniste reçu maître en 1761, et marque JME
Nicolas petit reçu Maître ébéniste en 1761, et marque JME.
Passé Maître en 1761, Nicolas Petit ouvrit son atelier rue du Faubourg Saint-Antoine, sous l'enseigne "Au Nom de Jésus" Il y travaillera pendant plus de trente ans, s'adapta sans problème à l'évolution des différents styles du XVIIIe siècle et acquiert très vite une grande notoriété. Sa carrière débuta avec des commodes très raffinées de forme galbée de style Louis XV, des secrétaires, bureaux, petites tables, finement marquetées de branchages fleuris. Avec l'apparition du "goût grec" il s'inspira de l'art classique pour la décoration de ses meubles. Ses commodes Transition sont souvent ornées de bronze fait de deux urnes surmontées d'une draperie, d'autres sont marquetées de motifs géométriques ou de fleurs. Dans le style Louis XVI, il exécuta surtout des meubles en bois massif, qu'il ornait de panneaux laqués ou de mosaïques. Dans l'ensemble, les meubles de Nicolas Petit, aux décors simples et classiques, sont toujours de bon goût et fabriqués avec soin.
Simple ouvrier, Léonard Boudin gagnait pauvrement sa vie lorsque l'ébéniste Migeon lui demanda, pour l'un de ses clients, d'exécuter des meubles en marqueterie fleurie et en vernis de goût chinois. Ayant ainsi amassé un peu d'argent, il passe et obtient sa maîtrise en 1761 et installe son atelier rue Traversière. Dès 1770, il reçoit des commandes de nombreux marchands de renom, comme Louis Moreau et Gerard Peridiez et acquiert vite une grande réputation. Il se fait surtout connaitre par ses marqueteries trés variées, travaillées tout en finesse et avec perfection. En 1772, en gardant toutefois son atelier, il ouvre un magasin de ventes rue Fromentau qu'il transfère en 1777, dans le cloître Saint-Germain-L’auxerrois. Devant l'afflux des commandes, il se fait aider à son tour par d'autres ébénistes et devient l'un des principaux négociants de Paris. Peu à peu, Boudin délaisse ses propres fabrications pour ne proposer à ses clients que les œuvres de ses confrères, d'où la double estampille trouvée sur de nombreux ouvrages. Boudin a laissé des meubles de style Louis XV, Transition et Louis XVI toujours d'excellente fabrication et qui définissent par leurs placages et leurs marqueteries des signes particuliers et caractéristiques "à la manière Boudin".