Après son mariage en 1918 avec une peintre paysagiste, il s’installe près de sa belle-famille à Versailles. Il y trouve un motif propice à la création et réalise de nombreuses vues des jardins du petit Trianon, dans lesquelles les arbres tiennent une place prépondérante, leurs troncs et leurs longues branches inclinées aux feuilles dorées obstruant l’horizon et créant de la sorte un espace clos par une nature tout autant attirante que légèrement inquiétante.
À l’instar de ce Bassin du parc en automne, caractéristique de la production toute personnelle de Marcel-Béronneau, ces paysages figurent souvent un banc de bois blanc inoccupé, un bassin circulaire et d’autres vestiges architecturaux, tels que la vasque de pierre ou la fontaine du bassin, qui soulignent l’absence de vie humaine et semblent les derniers témoignages d’une civilisation disparue.