Cette jolie boîte à couture a été réalisée en Vénétie, Italie, au début du XVIIIe siècle.
Le couvercle de cette boîte a recouvert d’un tissu en soie, d’origine, possédant des broderies sur fil de fer représentant des fleurs et des motifs végétaux. La présence de ce tissu, rembourré grâce aux fils de fer, permet de déterminer qu’elle était la fonction de cette boîte, c’est-à-dire, recevoir un matériel de couture. En effet, cet espace permettait de planter des épingles au cours du travail.
Outre ce tissu, l’ensemble de la boîte est réalisée en bois peint, rehaussé par la présence d’arte povera («marqueterie de papier»). En plus des quelques éléments fleuris, faits avec cette technique, qui décorent la boîte, l’extérieur comporte de six scènes : une vue d’une ferme avec un moulin et cinq autres hippiques sur fond de caprices architecturaux. Il s’agit plus précisément de représentations de débourrage, notamment au pilierunique ou double pilier, techniques inventées par l’italien Pluvinel, consistant à dresser et à apprivoiser le cheval. Une fois la boîte ouverte une sixième scène, sur le même thème, est présentée dans un cadre en pastiglia en bas relief.
Le choix d’un sujet équestre pour l’ensemble du décor de cette boîte à usage domestique laisse supposer que celle-ci avait été réalisée afin d’être utilisée au sein d’un centre équestre, d’écuries ou d’une ferme qui pratiqués le dressage de chevaux, au début du XVIIIe siècle en Vénétie.