Jean Lombard - HST - Marseille

Jean Lombard est un peintre français, né le 8 Mars 1895 à Dijon et mort le 26 Octobre 1983 à Paris.
Il fréquenta l'Ecole des Beaux-Arts à Lyon avant de continuer sa formation à celle de Paris. Il participe pour la première fois au Salon d'Automne en 1925 auquel il restera fidèle. Il faisait partie d'un groupe au sein duquel figuraient Othon Friesz, Asselin et Lehmann. Il dirigea l'Atelier du Vert-Bois de 1938 à 1957. Après guerre il participa à de nombreux Salons à Paris, Tokyo, Cracovie, Bruxelles.
Après sa mort, en 1990, la Galerie de Causans à Paris a organisé une importante exposition rétrospective de l'ensemble de son oeuvre puis une seconde en 1992.
Jean Lombard traversa plusieurs périodes aux diverses influences, Cézanne dont il ne se départira pas, Matisse, Bonnard qui tous deux s'attachaient par des voies différentes, à traduire la lumière sur la forme par la couleur, recherche qui conduira toute son oeuvre.
Jusqu'en 1950, ce fut l'époque des grandes natures mortes, dans lesquelles, en symbiose avec Pignon, Bazaine, Manessier et les peintres français de cette génération, il tendait à concilier un dessin structuré issu du cubisme et de la couleur du fauvisme. L'ordonnance de ses natures mortes les apparentait à Braque.
Après la guerre, ses séjours réguliers dans la région de Aix, les pins, les paysages de pinèdes devinrent une des constantes définitives de ses toiles. A la faveur du voisinage, le souvenir et l'influence de Cézanne s'y manifestaient de nouveau.
Après 1950, il se détacha de la représentation des objets et de la nature morte ou d'après modèle. Ce fut une période très colorée et très construite, les éléments originels de sa sensation, de son émotion visuelle, étant tout d'abord dissociés, puis recomposés en puzzle, selon une logique purement picturale.
Dans sa période qu'il qualifia de baroque, de 1960 à 1970, Lombard revint à une figuration plus ouvertement avouée, encore sur le thème des arbres, plus ou moins fragmentés, souvent tenté par la problématique cezanienne des corps nus mêlés à la végétation, à la nature dans une écriture souple et en courbes.
A la fin de sa vie s'ouvrit une période de peinture aux rythmes apaisés, il adopta une technique pigmentairement très légère, de couleurs à peine posées, lavées, essuyées, quiqui convenaient à des effets de transparences aériennes, lui permettant une fois encore, comme tout au long de sa vie et de sa réflexion de peintre, d'interroger et de retranscrire par la couleur l'action et le jeu multiple de la lumière sur les choses, sur le paysage diaphane, évanescent, ou plus justement quant à l'ultime période, d'interroger la lumière elle-même et pour elle seule.

Musées : Musée d4art Moderne de Paris, Amsterdam, Le Cateau, Dijon, Lyon...

Notre huile sur toile est titrée au dos "Marseille, le bassin de carénage" et représente en effet plusieurs barques et bateaux qui y sont à l'ancre. Au dessus des quais, à gauche et en arrière des 2 tours de clochers de l'Abbaye de Saint Victor, on reconnait très clairement la Cathédrale de Notre Dame de la Garde.
Elle est signée et datée 1945 en bas à droite.
Toile en très bon état.

Dimensions :
50,3 x 65,3 cm hors cadre (60,3 x 75,3 cm avec cadre)

Sources : Jacques Busse - Bénézit