(Engayrac, 1860 – Paris, 1942)
Le bal masqué
Huile sur panneau
Signée en bas à gauche
33 x 24 cm
Natif d’Engayrac dans le Lot-et-Garonne, Antoine Calbet commence à se forger une technique impeccable à l’École des Beaux-Arts de Montpellier au sein de l’atelier d’Édouard-Antoine Marsal (1845-1929). Il accède ensuite sans difficultés à l’École Nationale des Beaux-Arts de Paris dans le prestigieux atelier d’Alexandre Cabanel (1823-1889).
Antoine Calbet arrive sur la scène des arts parisiens au moment où la Troisième République cherche à établir sa légitimité par de prestigieuses réalisations artistiques. Remarqué par le Président Fallières, dont il devient l’ami, il jongle alors entre les commandes officielles et les demandes privées.
L’artiste expose régulièrement au Salon officiel, sa première toile étant acceptée alors qu’il avait tout juste vingt ans. Il est médaillé en 1891, 1892 et 1893. Il est également médaillé d’argent lors de l’Exposition Universelle de 1900 pour la réalisation d’un panneau pour le pavillon des Colonies.
Son succès au Salon lui apporte de nombreuses commandes officielles pour de grands décors: le plafond du Théâtre Decourneau à Agen, des décors muraux des Hôtels de Ville de Pamiers et Agen. A Paris, on admire dans le restaurant de la gare de Lyon Le Train Bleu ses évocations de Nice, Évian, Nîmes et Grenoble.
La peinture de Calbet restitue l’ambiance positive qui marque la réussite de la Troisième République, qui perdure malgré les horreurs de la Grande Guerre. Ses sujets sont légers, euphorisants, ses femmes d’une beauté exquise, ses portraits officiels imposants. Il excelle dans les scènes galantes, l’évocation d’un passé idyllique à la Watteau, ou l’exaltation d’une nature grandiose.
Antoine Calbet illustre également bon nombre d’ouvrages de ses contemporains dont entre autre Jean Lorrain, Henri de Régnier ou encore Pierre Louÿs et travaille également pour des périodiques comme L’Illustration.
L’artiste décède à Paris le 21 août 1942.
Musées: Paris (Mus. d’Orsay et Petit Palais), Agen, Toulouse, Béziers, Reims, Dallas…
(Source: Clarisse Faurie, Antoine Calbet (1860-1942), vie et œuvre,Université de Toulouse, 2004)