Jean-Jacques Ducel (1801-1877) fondeur à Paris. Créée au début du siècle la fonderie Ducel fait partie des précurseurs en matière d'édition d'œuvres d'art en fonte avec l'obtention d'une médaille au Salon dès 1844 puis remarquée en 1851 lors de la première Exposition Universelle à Londres dont le travail fut récompensé par l'obtention de la mention honorable pour des vases, vasques, bas-reliefs, flambeaux et objets religieux. Lors de l'Exposition Universelle de 1867 à Paris, le jury lui a remis une médaille d'or. Le maître de forges a été élevé au rang de chevalier de la Légion d'honneur la même année.
Le XIXe siècle est le siècle du fer, la fonte d'art désigne à la fois un matériau (fonte de fer), une technique (fonderie), un produit orné de série (principalement de la statuaire) et des équipements urbains (fontaines monumentales , fontaines Wallace, bancs, candélabres, entrées de stations de métro signées Guimard). La fonte d'art, née au début du XIXe siècle, connue son apogée à la fin du XIXe siècle. Elle a répondu à une demande d'art décoratif (privé et public) dans un double progrès: celui de la métallurgie du fer et celui de la ville (urbanisme de type haussmannien). La réalisation de statues (au sens large: personnages réels ou décors de monuments ou de fontaines) a passé par le bronze: métal facile à fondre, donnant un modèle fin apprécié des sculpteurs. Le bronze revient cher, mais convient parfaitement à un art aristocratique, ce qui en fait la valeur auprès des « puissants » comme des artistes.
Au début du XIXe siècle, une double évolution a été constatée: pour des raisons de coût, la qualité des bronzes s'est dégradée. Et la technique de la cire perdue, également difficile et onéreuse pour les grandes pièces, a été concurrencée par la fonte au sable.