Une rue orientale
huile sur toile
11,5 x 14 cm
sans signature
En bon état, toile sans châssis, simplement encadrée sous verre.
Dans un cadre moderne : 22 x 26. 5 cm
Provenance :
comme indiqué au verso, Galerie Emeric Hahn, Paris
Collection privée, Angleterre
Un autre bel exemple d'esquisse à l'huile, pour laquelle Lecomte du Nouÿ est connu et apprécié. Mais aussi comme nous avons pu le voir dans une autre esquisse à l'huile de dos et d'épaule, une étude fragmentaire.
L'artiste utilise le même procédé de cadrage pour peindre un fragment qui suggère une composition. Il laisse à l'imagination de celui qui regarde son œuvre le soin de compléter ce fragment. C'est en ce sens que Lecomte du Nouÿ est un artiste très novateur et surprenant.
Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ est né le 10 juin 1842 à Paris.
D'origine piémontaise, sa famille est installée en France depuis le XIVe siècle et, à l'époque de sa naissance, elle a atteint le statut de noblesse.
Il était un peintre et sculpteur français orientaliste.
Il a été fortement influencé par les œuvres et les enseignements de Charles Gleyre et Jean-Léon Gérôme. Lecomte du Nouÿ a trouvé l'inspiration pour son art lors de nombreux voyages en Grèce, en Turquie, en Égypte, en Roumanie et en Italie.
Le contenu thématique de l'œuvre de Lecomte du Nouÿ était principalement figuratif, mais s'étendait également à une vaste gamme d'images tout au long de sa carrière, notamment classiques, historiques et religieuses.
Lecomte du Nouÿ est connu pour être resté fidèle à son style détaillé et réaliste tout au long de sa carrière, malgré l'apparition des mouvements artistiques impressionnistes, fauves et constructivistes de son vivant. Son œuvre aurait contribué de manière significative à l'établissement d'un répertoire iconique représentant l'Orient au XIXe siècle.Une rue parisienne a été baptisée de son nom en 1932.
Lecomte du Nouÿ a montré un fort attachement aux arts visuels dès son plus jeune âge et aurait peint les portraits de son père et de son oncle dès l'âge de 6 ans.
En 1861, à 19 ans, les talents artistiques du jeune Jean-Jules-Antoine Lecomte du Nouÿ l'incitent à devenir élève dans l'atelier de l'artiste suisse Charles Gleyre. Sous la direction de Gleyre, Jean-Jules-Antoine apprend la signification du style individualiste et acquiert les bases de la présentation visuelle créative.
Plus tard, Lecomte du Nouy a perfectionné sa connaissance de la forme artistique sous la tutelle de Jean-Léon Gérôme, peintre renommé du mouvement académique. C'est à cette époque que Jean-Jules-Antoine apprend la précision nécessaire pour représenter "la belle nature", un style d'illustration qui vise à créer les plus belles représentations de la forme naturelle. Ce style deviendra plus tard l'une des principales techniques employées dans la signature de Lecomte du Nouÿ.
En 1865, Du Nouÿ accompagne un autre artiste, Félix Auguste Clément, lors de son voyage au Caire, en Égypte. C'est après ce voyage que le jeune Lecompte du Nouÿ cherche à dépeindre l'opulence de l'Orient. Plus tard, il poursuivra ses voyages, visitant des pays comme l'Italie et la Grèce. Lecompte du Nouy trouve son inspiration dans toutes les facettes sociales, historiques et littéraires de la culture étrangère.
Le style orientaliste se caractérise en grande partie par son contenu, mais aussi par son réalisme discret et sa précision dans la représentation de la forme humaine. Ce dernier point est une caractéristique importante des méthodes du XIXe siècle défendues par l'Académie des Beaux-Arts. Du Nouÿ était une figure de premier plan dans la sphère de l'art académique et adhérait donc à un style artistique fondé sur des règles, une habileté bien développée et une composition formelle. La composition artistique de ses tableaux était souvent complétée par l'utilisation de la pénombre, qui ajoutait certaines qualités dramatiques et mélancoliques à ses œuvres. Aujourd'hui encore, certains, comme Alan Braddock, considèrent que Du Nouÿ était résolument moderne pour son époque, car son œuvre abordait directement et indirectement certaines des questions clés de son temps, quoique d'un point de vue résolument conservateur : le colonialisme, le commerce international, le sexe, la religion et l'histoire. Du Nouÿ a passé la plupart des dernières années de sa vie en Roumanie. Il y a peint principalement la famille royale et ses sujets, mais il est revenu à Paris juste avant sa mort, le 19 février 1923.