Importante Sculpture d'époque Art Déco, en bronze à patine vert antique représentant Bacchus enfant avec une jeune femme dénudée.
Repose sur un socle à gradins argenté à la feuille d'époque postérieure.
Longueur 79 cm, hauteur 29 cm
Signée "Louis Botinelly" et cachet du fondeur "cire perdue Leblanc Barbedienne Paris"
Louis Botinelly, né à Digne le 2 janvier 1883, est le fils d’un marbrier et tailleur de pierre, originaire du canton du Tessin (Suisse) et établi dans cette ville au moment de la naissance de Louis. La famille s’installa ensuite à Marseille, rue Saint-Pierre, dans un atelier dont le père de Botinelly avait hérité à la mort de son frère.
Grâce à une bourse de la ville de Marseille, Louis Botinelly peut séjourner en Italie en 1902 où il travaille dans l’atelier de Jules Coutan. En 1905, il est reçu premier à l’école nationale des beaux-arts de Paris. Il s’installe dans la capitale en 1906, où il réalise un grand nombre de ses œuvres. Il épousa une demoiselle Jeanne Gaillard, à Riez, en 1908. En 1911, il obtient une médaille de bronze pour son Dresseur d’oursons. Il est mobilisé en 1914 au 7e régiment du génie à Avignon.
Après la guerre, il divorça le 27 mai 1921 pour se remarier à Marseille le 21 décembre 1921 avec Madeleine Nicolet rencontrée à Avignon. Il s’installe au 14 de la rue Buffon où il a son atelier qu’il réaménage en 1933 à la naissance de sa fille. Comme de nombreux sculpteurs français de l’époque, il reçoit commande de plusieurs monuments aux morts à la mémoire des combattants dont celui de la ville d'Avignon, pour lequel il reçoit une somme de 30 100 francs.
En 1943, l’armée d’occupation allemande ayant décidé de récupérer le bronze du mobilier urbain fait enlever plusieurs statues dont celles de Pierre-Antoine Berryer, Lamartine, Victor Gelu, l’Aveugle et le paralytique et le Dresseur d’oursons. Cette dernière statue put être sauvée grâce à l’intervention de Louis Botinelly et remontée sur son socle le 25 février 1945.
Louis Botinelly meurt le 26 mars 1962 dans son logement de la rue Buffon ; il repose au cimetière de Plan-de-Cuques.
Une rue de Marseille porte son nom.
Le style de Botinelly est un mélange de tradition figurative et de modernité. S’il n’innove pas, il sait évoluer avec l’esprit du temps. Les Colonies Asiatiques et Colonies Africaines conçues pour le concours lancé par la ville de Marseille en 1911, mais dont la réalisation est différée jusqu’1925 en raison de la guerre de 1914-1918, témoignent encore du style Beaux-Arts tandis que Le Docker (1936), sur la façade de la bourse du travail de Marseille, est influencé par l’art nouveau. Botinelly ne cessera d'évoluer, abandonnant la taille aux points pour la taille directe et travaillant des matériaux modernes comme le béton.