Inscrite dans la lignée de l’École de Barbizon et caractéristique des œuvres d’Iwill, cette scène rurale paisible retranscrit un instant fugitif, tout imprégné d’une atmosphère et d’une luminosité particulières. Le charme opère dans l’harmonie d’ensemble, l’artiste usant de tonalités douces et jouant de complémentaires rouge-vert et bleu-orangé.
Pour Iwill, qui travaillait sur le motif, « c’est […] lorsque arrive le soir, lorsque le jour est à son déclin, que la nature devient grande et belle : les détails disparaissent, les grandes masses s’accusent et telle chose qui paraissait banale en pleine lumière devient presque toujours superbe à la tombée de la nuit. »[1]
Nombre de ses œuvres retranscrivent donc la tombée du jour, aussi bien à l’huile qu’au pastel, une technique dans laquelle il se distingua tout particulièrement. Considéré comme l’un de ses rénovateurs à la fin du XIXe siècle, il fut d’ailleurs vice-président de la société Le Pastel, active entre 1910 et 1913.
[1] Iwill, « Lettre de M. Iwill », préface de Karl Robert (Georges Meusnier, dit), Le pastel, traité pratique et complet comprenant la figure et le portrait, le paysage et la nature morte, Paris, Henri Laurens, s.d., p. 6.