La sculpture est très nerveuse avec un très beau mouvement de l'entretoise en H sculptée et moulurée, et des parties saillantes dse pieds. Les diverses parties sont évidemment chevillées.
L 'ensemble est constitué du tabouret à proprement parlé et d'un très épais et moelleux coussin, terminé à ses 4 angles par d 'élégants pompons tissés.
Parfait état de conservation de la boiserie, quelques piqures de vers liées à son ancienneté.
La garniture et les tissus ont été parfaitement refaits avec un très belle tapisserie en velours de soie de style Louis XIV.
"L'Histoire du tabouret, meuble de privilège et de pouvoir.
A l’époque de Louis XIV, le tabouret devient un objet de convoitise car peu de personnes présentes à la cour ont l’autorisation de s’y asseoir. “Tabouret” en vient même à désigner les privilégiés disposés à pouvoir le faire si l’on en croit les Mémoires du Duc de Saint-Simon.
Dorénavant véritable distinction sociale, le tabouret se dispute en haut lieu. D’Argenson, alors garde des Sceaux auprès du Roi-Soleil, aurait fait des pieds et des mains pour obtenir un tabouret pour sa femme, afin qu’elle puisse s’asseoir près de la Reine. Seule les duchesses pouvaient alors jusqu’ici prendre place sur le tabouret.
La mère de Louis XIV, Anne d’Autriche, octroya un jour à deux femmes de s’asseoir sur des tabourets en sa présence, bien qu’elles ne soient pas duchesses. Si cette décision fit grand bruit parmi la haute noblesse qui alla jusqu’à signer une protestation en 1649, elle marqua surtout la matérialisation du tabouret comme privilège et honneur accordés à peu."