Hauteur : 57cm
Longueur : 12,5cm
Profondeur : 13 cm
Poids : 11 kg
Signature
sur le dessus de la terrasse derrière le pied droit : Marioton
Porte un numéro à l’arrière de la terrasse : 186 C
Sur le bord de la terrasse, cachet du fondeur Siot Paris
Matériau
Épreuve en bronze à patine brune reposant sur un socle carré
Le bronze est complet.
Claudius, Eugène, Jean-Alfred. Trois frères, trois artistes. Deux sculpteurs, un peintre.
Malgré son talent et une production abondante, Eugène Marioton ne parvient pas à décrocher de commandes de l’État.
C’est ainsi que pour vivre, il se tourne vers le bronze d’édition.
Il a sculpté un nombre considérable de statues, sans doute dans les quatre cents, dans des thèmes très divers.
Si la réalité historique n’est pas sa préoccupation majeure, il sait néanmoins trouver son public qui vaut d’être l’un des artistes les plus réputés des années 1890-1910.
Eugène Marioton s’éteint à Paris le 19 septembre 1933.
Pourtant élégant et plein de charme, ce thème du joueur de luthn’a été que très peu abordé dans la sculpture. Le luth est un instrument très en vogue en France, mais surtout en Italie, aux 16 et 17ème siècles. La peinture italienne de la Renaissance l'a largement évoqué. En revanche, point de luth dans la sculpture, sans doute parce que l'on préférait sculpter à l'antique.
Au 19ème siècleEmile Picault(1833-1915) s’y lance, et encore l’a -t-il traité sur un mode orientaliste. Ainsi qu’Emile-André Boisseau(1842-1923),Auguste Moreau(1834-1917) ou encorePaul Dubois(1827-1905), certainement portés par la « vague Verdi », et le succès aussi retentissant en France qu’en Italie, de l’opéra du grand maîtreIl Trovatore.
Cet opéra grandiose raconte l’histoire rocambolesque d’un jeune noble, Manrico, ou Il Trovatore (parce qu’il gratte du luth à l’envi), enlevé dans son enfance par une Bohémonienne, ensuite assassinée pour une obscure raison, sans lien avec l’enlèvement, par la famille de ce jeune noble. La fille de la Bohémienne, Azucena, qui a élevé l’enfant enlevé par sa mère, se venge de la mort de sa mère en laissant le comte de Luna, le frère aîné d’Il Trovatore (qui ne sait pas qu’il s’agit de son frère) assassiner le jeune musicien parce qu’il donne la sérénade sous les fenêtre de Leonora, sa dulcinée, ce qu’il ne saurait tolérer. Bref, histoire complexe et compliquée, pleine de rebondissements en tous genre, mais portée par la sublime musique de Giuseppe Verdi à l’apogée de son art et de sa célébrité.
Pour aller plus loin :https://www.lestresorsdegamaliel.com/sculptures/74-la-serenade.html