Jacob Frères, attribué à,
Fauteuil en acajou et placage d’acajou, verni au tampon
Assemblages chevillés
H. 88 ; P. 48,5 ; l. 54
Paris, vers 1795/1800
Ce fauteuil possède des pieds postérieurs en sabre et des pieds antérieurs en carquois bagué. Le dossier est en crosse. Les accotoirs sont en partie évidés et se terminent par des volutes. Ils sont soutenus par des colonnes baguées qui reposent sur un riche décor de palmettes. Enfin, il est à noter le fin travail de moulure sur les arêtes et sur le pourtour du dossier.
Un siège caractéristique de la fin du XVIIIe siècle
Par sa forme et son ornementation, notre siège est typique de la production de fauteuils pendant la période révolutionnaire. Les pieds “en carquois” et le dossier «à l’étrusque» apparaissent dans les arts décoratifs dès la fin de l’Ancien régime en raison des répercussions des publications et découvertes liées aux fouilles réalisées en Italie. Les artisans menuisiers et sculpteurs sur bois s’approprièrent ces ornements pour travailler à “l’antique” et s’inscrire par conséquent dans l’un des plus grands courants artistiques qui toucha l’Europe entière au siècle des lumières.
Par ailleurs, l’emploi de l’acajou est typique de la dernière décennie du XVIIIe siècle. La partie haute de la ceinture avec le décor de palmettes ainsi que les accotoirs droits se terminant par des volutes sont de véritables innovations du style Directoire.
Par ses dimensions ce siège peut servir de fauteuil de bureau.
Jacob Frères (1796 - 1803)
Firme résultant de la cession de l’entreprise de Georges Jacob à ses fils Georges II et François-Honoré-Georges dans la tourmente révolutionnaire. Les productions frappées de leur estampille sont de grande qualité, principalement en acajou. L’abolition des corporations par la loi Le Chapelier, permet des productions diversifiées en plus des sièges. Les Jacob réalisent ainsi nombres de commandes pour les Consuls et les résidences d’Etat, dont plusieurs secrétaires, commodes, consoles, somnos ou encore meubles d’appui.
Fait étonnant, il est désormais avéré que Georges Jacob père apposait son estampille ultérieurement à la création de la nouvelle firme. Certains sièges marqués G.IACOB sont donc l'œuvre de JACOB FRERES / RUE MESLEE.
Oeuvres en rapport :
Daguerre, lot 200, 1er décembre 2020, estampillé de Georges Jacob, très proche à l’exception du dossier.
Daguerre, lot 167, 26 mars 2021, estampillé de Jacob Frères, très proche à l’exception du dossier.
Pierre Bergé et associés, lot 65, 24 juin 2022, estampillé et livré par Jacob Frères pour le cabinet de travail du Consul Lebrun aux Tuileries, pieds, dossiers, ceintures et travail de moulures très proches.
Rapport de condition :
Excellent état, fût verni au tampon, garni de velours ras tabac clair et clous patinés. Assise mixte sur sangle. Légers accidents et usures.
Ce siège est visible à Paris. Photos complémentaires, conditions d'expedition et de vente sur simple demande.