Designer et architecte d'intérieur français, André Monpoix (1925–1976) appartient à la jeune génération de décorateurs des années 50. Petit-fils d'ébéniste et fils de commerçants installés à Paris, André Monpoix déploie des capacités précoces pour le dessin. Il reçoit l'enseignement de René Gabriel, Maxime Old et Jacques Dumond à l'École nationale supérieure des arts décoratifs, il est diplômé en 1949 (de la même promotion que André Simard, Pierre Guariche et Alain Richard) il est aussitôt engagé par Jacques Dumond qui l'initie à la profession pendant quatre ans. Ses premières réalisations sont exposées au Salon des arts ménagers dès 1951 et rencontrent un vif succès auprès du public, il ouvre en 1953 son bureau d'études rue Tournon dans le VIe arrondissement de Paris au-dessus de l'atelier boutique de sa femme, Geneviève Dupeux, créatrice de tissus. Début alors une longue collaboration avec son éditeur de prédilection TV où il rejoint son ami Alain Meubles Richard. Créateurs exclusifs de la marque à partir de 1955, les deux jeunes designers réalisent un mobilier résolument contemporain en dessinant des pièces aux lignes épurées, aux finitions soignées et produites en petite quantité. Sa participation régulière au foyer d'aujourd'hui du SAM et au Salon des Artistes Décorateurs, lui permet de promouvoir sa conception du meuble moderne aux lignes sobres et présentées. Au SAM 1954, il présente une chauffeuse à la structure métallique tendue de fils plastique blanc isogaine qui sera également exposée à la 1ère –et unique- Triennale d'art Français Contemporain de 1956. Fabriquée par TV, cette maison d'édition Fondée Meubles par Robert Vecchione va éditer la plupart de ses créations. Le style d'André Monpoix est d'une grande modernité en cette période de reconstruction et influencera bon nombre de créateurs. La maîtrise de ses créations est récompensée en 1962 par le prix René Gabriel. En 1963, il s'associe avec Pierre Paulin et Jeanne Couturier pour la conception et la réalisation de la première Biennale de la lumière au Salon des Artistes Décorateurs. André Monpoix développa une clientèle de particuliers pour laquelle il aménagera des intérieurs et participera à certains projets comme en 1967 où il cosignera avec Alain Richard une cabine téléphonique en abs rouge sur piètement métallique destinée à la maison de la Culture de Grenoble.Le designer est également à l'origine de nombreux projets de décoration d'intérieur. En collaboration avec Joseph-André Motte et Pierre Paulin, il est chargé des nouveaux aménagements des salles du musée du Louvre. Sous la houlette de l'administrateur du Mobilier national Jean Coural et de Michel Laclotte, alors directeur du département des peintures, le trio va prendre en charge l'ensemble de la muséographie ; architecture intérieur, choix des couleurs et de l'éclairage, réalisation des vitrines et sélection des œuvres. Durant quatre ans, ils s'attellent aux aménagements de la Grande Galerie, du Salon Carrée et du pavillon de Flore.Avec Pierre Paulin entre autres, il participe à la rénovation des appartements privés de l'Élysée sous la présidence de Georges Pompidou, à la décoration en émaux de Briare de la station de RER Auber ou encore à l'aménagement d'une voiture présidentielle pour la SNCF, la PR3. En 1971, il réalise les aménagements des nouveaux bâtiments du ministère des Affaires Sociales à Paris et s'associe à Pierre Paulin pour l'aménagement du wagon de la reine d'Angleterre lors de sa visite à Paris en 1972.Son œuvre est associée à une rigueur du dessin et un sens inné de la proportion.