Jeune adolescent, Georges Maroniez commence à peindre aux environs de Douai alors que meurent Corot, Millet, Courbet, les grands maîtres du paysage. D'abord peintre de la campagne et de la vie rurale, au style naturaliste, il évolue ensuite au contact de l'École de Wissant vers les marines, plus précisément les paysages et scènes de bords de mer.
Il excelle dans ce genre au point d'être présenté comme un peintre de la mer, ce qu'il récusera. Peintre « des langueurs et des colères de la mer», il représente la vie des gens de mer dans les paysages côtiers et les scènes de port. Il s'attache à saisir le quotidien d'humbles marins-pêcheurs et de leurs familles, le labeur pénible, le courage, l'attente.
Il est aussi le peintre d'une France républicaine rurale et prospère après plus de quarante ans de paix, et d'une civilisation encore peu mécanisée, de chevaux et de bateaux à voile. Un monde qui va disparaître avec la Première Guerre mondiale dès les années 1920, les chalutiers à moteur vont éliminer les flottilles de voiliers de pêche qui lui ont fourni tant de sujets de tableaux.