Porphyre suédois de Blyberg.
XIXe siècle.
De toutes les variétés de porphyre extraites dans la région d’Alvdalen en Suède, le porphyre de Blyberg est l’un des plus rare et recherché.
La redécouverte du porphyre au XVIIIe siècle, amplifiée par les campagnes d’Egypte, fera la renommée du gisement d’Alvdalen, découvert dans les années 1730. Différentes veines de porphyres sont découvertes au sein de la région et leur couleur varie du pourpre au vert.
Surnommée la pierre des empereurs par les romains, cette roche d’une dureté supérieure à l’acier trempé demande un travail de polissage extrêmement complexe et fût donc réservée aux têtes couronnées.
Napoléon vouera une grande admiration à cette matière et c’est sous l’impulsion de l’ancien maréchal d’empire Jean Baptiste Bernadotte, nouvellement élu roi de Suède et de Norvège sous le nom de Karl XIV Johan, que la manufacture connaitra une effervescence internationale, avec des commandes abondantes, notamment des alliés de la coalition, Russie, Angleterre, Prusse…
Ayant conservé de solides amitiés en France, Bernadotte réservera aussi quelques rares pièces en porphyre de Blyberg à ses amis maréchaux, et offrira des cadeaux diplomatiques aux ambassadeurs et hommes politiques français.