Cassolette en bronze doré et spath fluor
Epoque Louis XVI, Angleterre.
Le partenariat entre Matthew Boulton et John Fothergill a commencé en 1762, la plupart de leur travail a été produit entre 1768 et 1780 dans leurs ateliers de Soho à côté de Birmingham. Leur travail de l’or moulu était extrêmement réputé auprès de l’aristocratie européenne.
Boulton est né en 1728, il quitte l’école à l’âge de quatorze ans et a commencé à travailler dans l’entreprise de son père qui fabriquait tout genre de petits objets métalliques. Il reprend la main sur l’entreprise familiale à la mort de son père et s’associe avec Fothergill. Il étend la société et se spécialise dans les pièces et argent et dorées au mercure qui connaissent un grand succès pour leur qualité de réalisation grâce aux nombreuses techniques innovantes qu’il met en place.
Boulton s’inspire des formes des vases antiques, il emprunte des œuvres d’art aux collectionneurs qui apprécient les créations françaises en bronze doré tandis que Fothergill sillonne l’Europe à la recherche d’inspiration tout en faisant connaître ses produits. Catherine II de Russie fit l’acquisition de nombreuses pièces dans les années 1770, elle aimait tout particulièrement leur travail qu’elle préféré à celui des français qui était alors les plus en vogue. L’entreprise cesse de créer des objets en bronze doré à la mort de Fothergill et Boulton se tourna vers l’innovation technique : associé à James Watt, il va participer activement à la mécanisation de l’industrie avec l’amélioration de la machine à vapeur et son installation dans de nombreuses usines.
Ce vase est typique de la création de Boulton : sa base de section carrée repose sur des pieds boule, et elle est ornée d’une guirlande. Le pied repose sur une couronne, il est décoré de feuilles d’acanthe, des palmes enserrent le vase en spath fluor dont le haut est orné d’un ruban maintenu par des fleurs. Le couvercle, qui retourné se transforme en bougeoir, porte des motifs de feuillages.
Bibliographie : Nicholas Goodison, (2002). Matthew Boulton : ormolu. Christie’s eds, p. 291.