Généreusement décoré de motifs typiquement baroque ,il est un exemple parfait de l'orfèvrerie religieuse liégeoise de ce début du dix-huitième siècle. Un grand anneau en argent massif couronne le dôme cannelé et permet l'utilisation des quatre clochettes en laiton dissimulées à l'intérieur du carillon d'autel. Trois cartouches sont présentes dans une frise de riches feuillages, deux sont vides, une est gravée des majuscules IHS, un christogramme qui trouve son origine dans les trois premières lettres du nom de Jesus en grec classique. L'usage du latin devenu dominant, ces lettres trouvèrent de nouvelles significations comme Iesus Hominum Salvator , In Hoc Signo (vinces....) ou pour les jésuites: Iesus habemus socium ( le pape François les choisit comme meuble de ses armes papales). Sa présence sur la pièce pointe fort probablement vers un commanditaire jésuite.
L'apparition du carillon d'autel pendant la consécration date de la fin du seizième siècle et est plus récente que celle de la simple clochette d'autel dont l'usage est attesté depuis le treizième siècle. Son nom est dérivé du vieux français careignan ou quartenaire, a son tour dérivé du latin quaternion : un ensemble de quatre . Et ces premiers carillons possèdent en effet quatre clochettes ....
Les clochettes à l'intérieur de ce carillon datent d'une époque postérieure à sa fabrication ,probablement du dix-neuvième siècle.
Des carillons d'autel en argent datant de d'avant 1800 sont très rare sur le marché.