Le Gondolier mauve
Huile sur toile
Dimensions : 73 x 100 cm
Signée en bas à gauche
Tablleau en parfait état.
Sans cadre
Provenance : Famille de l'artiste.
Vendu avec facture et certificat d'authenticité.
Possibilité d'expédition.
Bien qu’originaire de Bourges, Lyne SEYBEL a toujours vécu à Paris, y partageant son temps avec la Normandie, la Côte d’Azur près de Eze, l’Auvergneet Venise et qu’elle affectionne particulièrement.
Sa vocation de dessin est présente dès son enfance, utilisant des carnets qu’elle porte toujours sur elle, saisissant les mouvements de la vie, les couleurs, la poésie du moment, l’humour des gens. C’est une « Femme passant à bicyclette », « La rue Mouffetard », « Des enfants jouant au jardin », des « Pêcheurs tirant les bateaux sur la plage », « Le balayeur noir », le « Bateau vert sur la mer » …
Elle suit alors, en élève libre, les cours des Beaux-Arts et de l’Ecole du Louvre, dessine beaucoup d’après l’Antique dans les galeries du Musée du Louvre, parcourt Paris par tous les temps avec son chevalet.
Au cours de divers voyages, elle rencontre à Deauville Pierre BONNARD qui s’intéresse beaucoup à ses carnets et l’encourage ardemment à continuer.
Au Cannet, elle revoit à nouveau ce grand maître avec lequel elle a de longs entretiens sur les jeux de la lumière et des couleurs, l’expression de sa sensibilité, les résonnances de l’âme.
Elle peint alors « La petite fille de lumière », « Le déjeuner de soleil », « Lolita au chignon roux », « Du balcon d’Eze-sur-Mer », « Les bords de Seine à Bougival », « Tempête à Honfleur », « L’église d’Auvers »…
Elle fréquente l’Académie FROCHOT à Pigalle, où TOULOUSE-LAUTREC atant travaillé; y perfectionne son dessin, pour que chaque œuvre en elle-même devienne un véritable petit tableau.
Parmi les œuvres qu’elle réalise à cette époque, on peut citer « Femme nue sur uncanapé », « La noire », « Alice au chignon bouclé »…
Elle travaille à la Grande Chaumière à Montparnasse et surtout dans l’atelier d’André LHOTE, où Henri GOETZ lui apporte son soutien. Il comprend ses vues et sa façon personnelle de peindre, où la matière riche irradie la lumière intérieure d’un sujet construit, dans des couleurs en harmonies heureuses ou parfois audacieuses.
Lors de ses séjours en Normandie, la brume que percent quelques rayons de soleil avant d’inonder le paysage la fascine. Elle peint « Bateaux à Barfleur », « Basse mer », « Bateau vert à Saint-Vaast », « Brume en Cotentin »…
En Auvergne et plus particulièrement dans le Cantal, ce sont les nappes de couleurs vives qui se chevauchent et rythment le paysage : « Les monts », « Au- delà de St Urcize », « les champs », « Lever du jour en Auvergne »…
Pendant cette période de travail, elle est encouragée à se montrer dans les salons de peinture à Paris. Elle devient sociétaire des Artistes Français et Artistes Indépendants.
Ses œuvres sont remarquées et elle est sollicitée pour exposer tant à Paris qu’enprovince et à l’étranger. Au cours de ses différentes expositions personnelles, elle est toujours très émue de constater qu’elle apporte un message de joie, de bonheur, de profonde harmonie à un public de toutes les nationalités.
Elle séjourne alors de plus en plus souvent à Venise, où elle s’imprègne des brumes de lumière où les ors pâles succèdent et se mêlent aux nacres roses des levers du jour. Il n’est pas rare de la voir, au petit matin, son chevalet dresséfixant sur la toile les nuances fugitives, la légèreté de l’air, les couleurs diaphanes (« Aube à Venise », « Lumière », « San Giorgio matinal »…). Désormais pourd’aucuns, les petits matins ne manqueront pas d’évoquer les œuvres de Lyne.
A l’opposé, les tons chauds et flamboyants des crépuscules à Venise suscitent en elle une exubérance de couleurs dans un décor presque théâtral (« Soir de Venise », « le gondolier mauve », « Un camélia sur la lagune », « Minuit Carnaval », « Soir d’été sur le Grand canal », …)
En Auvergne où elle se rendra chaque année, elle dialogue avec la nature. Les champs sont pour elle source d’émotions profondes, par la multiplicité, le mouvement des couleurs, la transparence de l’air, la musicalité de la lumière. Elle perçoit à chaque pas un immense chant qui se structure et s’élève, empreint de tendresse, de résonances, des clartés de l’âme. Elle peint « Paysage d’été », »Les champs au printemps », « Champs violets », « Fin d’été »….
Sur la côte Normande, elle retrouve cette douce musicalité des couleurs, latransparence de l’air, la lumière iridescente.
Nicole Lamothe, critique d’Art écrira: « Elle médite devant ses lieux d’élection, la mer le plus souvent, et son infini qui incite au rêve et à l’évasion ». « Etre artiste, c’est une nécessité absolue, vitale. Lyne SEYBEL en témoigne. Son œuvre, jouissance esthétique est aussi objet de méditation devant la Beauté. Il y a un plaisir à cheminer avec elle dans Venise ou Paris, le long des ports ou des plages, auxquels elle imprime une dimension inconnue dans une belle discrétion de la palette et un dessin léger, qu’estompent souvent les vapeurs d’une brume enveloppante. Elle possède le don de transmettre la fluidité de l’eau, d’instiller à la matière la lumière, opérant une transfiguration du réel sans le dénaturer ».