-Jacob Frères- Table à Système d'époque Directoire Fin XVIIIe

Rare et élégante table à système dite à la Tronchin d'époque Directoire fin XVIIIe estampillée JACOB FRERES RUE MESLEE Jacob Georges II (1768-1803) et Jacob François-Honoré-Georges (1770-1841). Belle structure en bois d'acajou des Antilles, le plateau ajustable à l'angle voulu au moyen de double crémaillères présentant en son centre une tablette liseuse inclinable gainée de cuir vert, elle ouvre par un tiroir en ceinture découvrant un écritoire coulissant et deux tirettes latérales recouvertes de cuir vert au petits fers dorés. Elle repose sur des pieds en gaine ornés de sabots piriformes. Très bon état général et beau vernis tampon, dimensions : 98 cm de long X 78 cm de haut X 57 cm de large. Une société aussi raffinée que celle de l'Ancien Régime a toujours besoin de nouveauté, a besoin de surprendre et d'être surprise. Au XVIIIème siècle arrive un engouement pour les meubles qui dissimulent des mécaniques et des crémaillères qui introduisent une note de fantaisie comme la table à écrire ou la table « à la Tronchin ». Une table d'architecte La « table Tronchin » ou bureau « à la Tronchin » est créée sous le règne de Louis XVI par le médecin Théodore Tronchin (1709-1781) d'origine genevoise. A l'époque, il effectue des recherches sur les maladies osseuses conséquences d'une mauvaise position adoptée par les architectes à leur table de travail, il préconise alors l'emploi d'une table pour laquelle on incline le plateau selon que l'on souhaite être levé ou assister afin de soulager le dos de ses utilisateurs.


JACOB FRÈRES :
Les deux fils de Georges Jacob, Georges II (1768-1803) et François-Honoré-Georges (1770-1841), s'associent en 1796 pour reprendre l'atelier de leur père sous la raison sociale et l'estampille : "Jacob frères, rue Meslée". Dans l'entreprise qu'ils dirigèrent ensemble jusque vers la fin du Consulat, l'aîné (Georges II Jacob) s'occupa de l'administration commerciale et le second de la partie technique. François-Honoré-Georges se faisait appeler Jacob-Desmalter, du nom d'une propriété que son père possédait en Bourgogne.
Le général Bonaparte, en revenant d'Italie, commanda aux frères Jacob, pour sa chambre à coucher rue Chantereine, un curieux mobilier militaire dont le lit simulait une tente et les sièges des tambours. Plus tard le Premier Consul fit appel aux mêmes ébénistes pour remeubler les anciennes résidences royales dévastées par la Révolution. Après avoir produit jusqu'alors des ouvrages d'un goût très sobre, qui valaient surtout par le caractère et la pureté du style, les Jacob commencèrent à fabriquer des morceaux plus richement ornés de sculptures et de bronzes. Parfois ils les relevèrent aussi avec des incrustations en bois de couleur et des bas-reliefs de porcelaine imitant les biscuits de Wedgwood. Une médaille d'or leur fut nommée à l'expolistion de l'an IX, où ils avaient présenté notamment deux commodes garnies de camées. Ils se surpassèrent au concours l'année suivante. Leus envoi autorisé, entre autres morceaux, plusieurs trépieds en brûle-parfums et une somptueuse console de bois sculpté et doré, couverte d'une mosaïque italienne.