Diptyque d'après Salvator Rosa

C’est un diptyque constitué de deux tableaux en laiton finement repoussé, d’après des œuvres du peintre et graveur Napolitain Salvator Rosa (1615-1673) qui était connu pour ses représentations de scènes de bataille.
Les « Loisirs de la Paix » représentent 3 Lansquenets en costume du XVIème siècle, joyeusement attablés en compagnie de jeunes femmes, dont l’une verse gravement du vin au personnage de gauche. Le guerrier du centre a passé son bras autour de la taille de sa compagne qui semble vouloir s’écarter de lui…A droite du tableau, un garde négligemment appuyé sur sa hallebarde est manifestement en train d’essayer de séduire une jeune fille perplexe, arrêtée dans l’embrasure de la porte que le soldat garde.
On peut noter qu’aucune des jeunes filles n’a une attitude particulièrement avenante, le message caché du tableau est donc probablement une critique voilée sur l’attitude de la soldatesque dans les villes occupées.
En fond, on distingue un paysage urbain avec un château du XVIème et de hautes maisons au fond d’une place.
               Les « Loisirs de la Guerre » montrent quatre lansquenets réunis autour d’un tambour de guerre, sur lequel ils jouent une partie de dés, la scène se déroulant dans une pièce aux poutres apparentes et fenêtres à ogives à l’intérieur d’un château.
Le personnage central, plus âgé et moustachu est manifestement un sous-officier ayant un long temps de service derrière lui.
On comprend que le moment de détente des guerriers peut être interrompu à tout instant, puisque deux d’entre eux ont gardé leur casque sur la tête, cependant que les deux autres les ont posés sur un meuble  sur la droite du tableau.
Contre le mur de droite sont appuyées les 4 lances et hallebardes des personnages, sous une étagère ou repose un pichet de vin et des gobelets.
Le dernier personnage de cette scène est un soldat sur la gauche qui monte la garde avec sérieux. Cette fois il n’y a plus de belle jeune fille à séduire, mais un poste de veille à tenir.
Ces deux tableaux sont une évocation des compagnies de la Renaissance, et bien que leur réalisation date du 19^ème siècle, ils peuvent tout à fait s’intégrer dans une décoration en rapport avec la Haute-Epoque, ou dans une bibliothèque où ils s’harmoniseront avec les vieux cuirs et les ors des reliures….
Chaque tableau est fixé sur un cadre cartonné noir, avec un petit crochet d’attache qui permet de le suspendre.
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