par Jean François Portaels, (1818-1895)
Grand portrait français du XIXe siècle d'une dame en tenue provinciale de Tanger tenant une rose, huile sur toile de Jean François Portaels. Exemple à grande échelle des principaux peintres orientalistes et de genre largement considérés comme le "maître de l'orientalisme". Signé au milieu à gauche et présenté dans son cadre doré ancien d'origine.
Biographie
JEAN FRANCOIS PORTAELS (1818-1895), peintre belge, est né à Vilvorde (Brabant), en Belgique, le 30 avril 1818. Son père, riche brasseur, l'envoya étudier à l'Académie de Bruxelles, et le directeur, François Navez, bientôt reçu comme élève dans son propre atelier. Vers 1841, Portaels se rendit à Paris, où il fut aimablement reçu par Paul Delaroche. De retour en Belgique, il remporte le Grand Prix de Rome en 1842. Il parcourt ensuite l'Italie, la Grèce, le Maroc, l'Algérie, l'Egypte, le Liban, la Judée, l'Espagne, la Hongrie et la Norvège. A son retour en Belgique en 1847, Portaels succède à H. Vanderhaert comme directeur de l'académie de Gand. En 1849, il épouse la fille de son premier maître, Navez, et en 1850 s'installe à Bruxelles ; mais comme il n'y obtint pas le poste de directeur de l'académie, et voulut néanmoins poursuivre l'œuvre éducative commencée par son beau-père, il ouvrit un atelier-école privé, qui devint d'une grande importance dans le développement de l'art belge. Il a de nouveau fait plusieurs voyages, passant quelque temps au Maroc; il revint à Bruxelles en 1874 et obtint en 1878 la direction de l'académie qui avait si longtemps été l'objet de son ambition. Portaels a exécuté un grand nombre d'œuvres. Peintures décoratives de l'église St Jacques-sur-Caudenberg ; des scènes bibliques, telles que « La fille de Sion injuriée » (dans la galerie de Bruxelles), « La mort de Judas », « Les mages voyageant à Bethléem », « La prière de Judith » et « La sécheresse en Judée » ; des tableaux de genre, parmi lesquels "Une loge au théâtre de Budapest" (Galerie de Bruxelles), des portraits de fonctionnaires et du monde mondain, des scènes orientales et, surtout, des images de figures féminines fantaisistes et de la vie exotique. « Ses œuvres sont en général pleines d'une grâce facile, dont il est peut-être trop prodigue », écrivait Théophile Gautier. Pourtant, ses productions agréables et abondantes en tant que peintre ne constituent pas le couronnement de Portaels. La haute place que son nom occupera dans l'histoire de l'art belge contemporain tient à son influence de pédagogue érudit et clairvoyant, qui forma, entre autres, les peintres E. Wauters et E. Agneesens, le sculpteur Ch. van der Stappen et l'architecte Licot. Il mourut à Bruxelles le 8 février 1895.
provenance : un collectionneur privé britannique
Dimensions : 52" x 39" encadré environ