Présenté dans un rare cadre de la même époque en bois sculpté et doré.
Dimensions totales : 64 x 52 cm. La toile seule : 42 x 32 cm
Ce très beau portrait d'époque Louis XIV, peint vers 1695, représente Anne Louise Bénédicte de Bourbon, duchesse du Maine 1676-1753.
Elle est représentée assise en extérieur (très probablement le château de Sceaux) et vêtue d'une robe de taffetas rose richement brodée. Sur son bras gauche, une importante pièce de tissu bleu descend et couvre ses jambes. Tenant un miroir, elle est entourée de trois putti et des attributs de l’amour. Et comme il se doit à cette époque, elle est coiffée à la Fontanges.
Anne Louise Bénédicte de Bourbon, Mademoiselle d’Enghien, puis Mademoiselle de Charolais, puis duchesse du Maine, est née le 8 novembre 1676 et morte à Paris le 23 janvier 1753.
Petite-fille du Grand Condé, fille du prince de Condé, premier prince du sang, et de la princesse Palatine Anne de Bavière (1648-1723), elle épousa à Versailles, le 19 mars 1692, Louis Auguste de Bourbon, duc du Maine (1670-1736), bâtard légitimé de Louis XIV et de Madame de Montespan. Ils eurent sept enfants, tous sans postérité.
Ordre de la mouche à miel.
Il s'agit d'une société créée à Sceaux par la duchesse du Maine. Cette société s'occupait de ses fêtes et de ses amusements. L'ordre de la mouche à miel se composait de trente-neuf membres qui avaient leurs habits et serments. L'abeille était leur symbole qui fut accompagné par cette devise : « Piccola si, ma fa pur gravi le ferite » (« Elle est petite, mais fait de graves blessures »).
François de Troy, issu d’une famille d’artistes toulousains, se fait très tôt remarquer avec la réalisation d’armoiries pour l’entrée solennelle du Prince de Conti à Toulouse en 1662. On le retrouve ensuite à Paris où il poursuit sa formation dans l’atelier de Nicolas Loir, puis de Jean I Cotelle, dont il épouse la fille en 1668. D’abord peintre d’Histoire, il est agréé à l’Académie en 1671 puis reçu en 1674 avec « Mercure et Argus ». Par sa fréquentation de l’atelier de Claude Lefebvre, il s’oriente vers l’art du portrait dont il sera l’un des plus grands représentants de la fin du règne de Louis XIV et de la Régence. On pense que grâce à ses liens d’amitié avec Charles Le Brun, premier peintre du Roi, il fut mis en contact avec Madame de Montespan, qui en fera l’un de ses artistes attitrés. L’entregent de l’impétueuse favorite lui permettra d’entrer en contact avec la famille royale et de tout ce qui compte à la cour et à Paris. Il sera aussi le portraitiste de la famille royale d’Angleterre, exilée en France au château de Saint-Germain-en-Laye à partir de 1689. Fin courtisan, François de Troy s’attacha ensuite au duc du Maine, bâtard chéri de Louis XIV et à son influente épouse, fille du prince de Condé. Son fils Jean-François (1679 – 1752) collabora avec lui à la fin de sa carrière avant de relever le flambeau et de perpétuer la gloire familiale.
Très bel état de conservation. Vendu avec facture et certificat.
Facilités de paiement sur demande.