L'oeuvre, en très bon état, encadrée dans un cadre d'époque, mesure 66 cm par 84 cm cadre compris, et 46 cm par 65 sans.
Orphelin, Leprin vit une jeunesse difficile à Marseille, il est livré à lui-mème et mène une vie de bohème. Il est recueilli par les Pères salésiens de Don Bosco qui l’initient, remarquant ses dons, au dessin et à la lithographie. Il commence à peindre sur le vieux port. À 22 ans, il s'oriente vers une carrière dans la corrida à Barcelone, mais doit renoncer pour partir au combat lors de la première guerre mondiale. À trente ans, en 1921, il rejoint Paris et erre sur la butte Montmartre où il sympathise avec les artistes rencontrés dans les bistros, il vit de la vente de dessins et pastels aux touristes. En 1924, il signe un contrat d'exclusivité avec Henri Bureau, encadreur à Montmartre, qui lui propose de l'aider et de favoriser sa carrière (c'est chez Henri Bureau qu'il se liera d'amitié avec le peintre Frank-Will). En 1926, il entreprend un voyage à travers la campagne française et peint de nombreux paysages ou vues de villes et villages. Malgré le succès remporté par les deux expositions à la galerie Druet qu'il fait à Paris en 1928 et 1931, Marcel Leprin reste un peintre solitaire et dépressif, il sombre dans la boisson et la drogue et meurt en 1933 à l'hôpital Tenon.
Œuvre
Mort prématurément à 42 ans, Marcel Leprin laisse environ 700 toiles, il peint suivant les circonstances de sa vie, on peut distinguer trois périodes dont les styles différents expriment sa situation mentale et matérielle, la période marseillaise, constituées notamment de grande peintures murales décoratives, la période Montmartroise, assez sombre et commerciale, la période des voyages en province, plus chaleureuse et créative. Il s'illustre aussi dans des tableaux de corridas.
Les toiles de Leprin sont principalement visibles aujourd'hui au Musée national d'art moderne et au Musée d'art moderne de la ville de Paris, au Musée Carnavalet, au Musée de Montmartre et au musée du Petit Palais de Genève.