Grand tableau : officier militaire de la monarchie de juillet signé C. Balthasar 1841

Grand et beau portrait de représentation d'un officier de la monarchie de juillet illustrant certainement un chef d'escadron d'état major arborant sur la poitrine ses insignes d'Officier de la légion d'honneur et de Chevalier de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis (les lys ôtés). L'Ordre de Saint Louis disparaît officiellement en 1830 après 137 ans d'existence. A la seconde restauration Louis Philippe ne rétablit pas l'Ordre de Saint Louis. Il ne conserve que la Légion d'honneur qui redevient le premier ordre national. Toutefois, pour ne pas mécontenter les décorés, il autorise les nombreux titulaires de l'Ordre à pouvoir en porter les insignes sous réserve d'en supprimer les fleurs de lys. Cette disposition sera d'ailleurs assez peu respectée.

L'officier est peint en grand buste, quasiment à l'échelle réelle. Légèrement de biais en habit militaire, il porte d'un côté son épée et de l'autre son chapeau à bras.

L’œuvre est admirable et incroyablement réaliste signée en bas à gauche ''C. de. Balthasar. 1841 ''.

BALTHASAR (Casimir-Victor-Alexandre de, Comte de Gachéo)
Né au Château d'Hayange (Moselle), le 4 novembre 1811 et décédé le 8 février 1875. Artiste peintre français, il appartenait à une famille d'origine hongroise de noblesse illustre qui dans le dernier siècle était alliée aux grandes familles de Lorraine.
''Tous les hommes de sa famille ont pratiqué ce qu’on appelait l’art de la guerre sauf lui. » Casimir de Balthasar, comte de Gacheo, a préféré servir la France par sa peinture historique et religieuse ou des portraits de contemporains comme la famille De Wendel dont il fait partie.
Référence: https://www.republicain-lorrain.fr/actualite/2011/11/01/casimir-de-balthasar-celebre-a-hayange


Référence: catalogue de vente de sa succession à l’hôtel Drouot du samedi 10 avril 1875:
Quoique Casimir de Balthasar soit né d'une des grandes familles de Lorraine; quoique les services rendus par son père au pays lui assurassent un avenir brillant dans le monde des cours, il se livra tout entier à ses goûts passionnés pour les arts. Il vint à Paris en 1827 et Paul Delaroche fut le maître qu'il choisit. Ses progrès furent d'autant plus rapides que, s'étant intimement lié avec Ary Scheffer, les bons principes du maître et les conseils de l'ami lui permirent de débuter au Salon de 1833 par une œuvre distinguée: Hérodiade recevant la tête de saint Jean. Dès lors, chaque année, de nouvelles productions non moins remarquées dans nos expositions rangèrent M. de Balthasar au nombre des peintres d'un mérite incontesté. En1837, il reçut la troisième médaille; en1838, la seconde et en 1840, la médaille d'or de première classe que lui mérita son tableau de Philippe de Valois après la bataille de Crécy. A cette époque, l'attachement de M. de Balthasar à la cause de M. le duc de Chambord lui ayant suscité quelques ennuis, il accepta de faire la restauration des verrières de la célèbre cathédrale de Toul. Il poursuivit dix ans ce grand travail aux applaudissements de tous les amis des arts... Il produisit encore, outre de beaux portraits, divers tableaux importants qui figuraient honorablement dans nos expositions de1855,1859,etc.,etc.
Enfin, cet artiste éminent non seulement comme peintre, mais encore par son caractère loyal, ses idées élevées, son dévouement aux malheureux, reçut, en1869, la croix de la Légion d'honneur.
HORSIN DÉON.


Huile sur sa toile d'origine restaurée en bon état estampillée au tampon au dos ''A. OTTOZ élève de Mr Belot rue de la Michodière n° 2 à PARIS '':
82 x 100,5 cm

Cadre en bois doré restauré, en bon état:
99 x 127,5 cm