Vue de la rue MARCADET sous la neige dans le XVIII ème arrondissement de PARIS dans le quartier de MONTMARTRE.
Signée en bas à gauche et située à Rue Marcadet en bas à droite.
Très bel encadrement en bois avec marie-louise.
44 x 53 à vue
62 x 71 avec cadre
Frank-Will, un amoureux de Paris
FRANK-WILL (Frank BOGGS dit) était peintre et aquarelliste.
Né à Nanterre (Hauts de Seine) Lle13 mars 1900 et mort à Clichy (Seine) le 29 décembre 1950.
Fils du peintre Frank Boggs d’origine américaine, Frank-Will a signé à ses débuts Franque, William Frank, ou seulement Frank ; c’est en 1919 qu’il adopta définitivement son pseudonyme.
Entre 1914 et 1918, il séjourna chez son père, boulevard de Clichy. En 1916, il se consacra plus spécialement à l’aquarelle, qui constitue le meilleur de son œuvre, plus que les huiles parfois lourdes et empâtées, sauf peut-être les dernières. L’année suivante, il rencontra Gen Paul, qu’il a influencé à ses débuts, et Leprin qui deviendront ses amis. Gen Paul l’entraîna dans la fameuse Chignolle, fanfare de peintres locaux.
Impossible de répertorier toutes les adresses qu’il eut sur la Butte.
Pendant la guerre il résida au 37, rue Pigalle, puis s’installa finalement 1, boulevard de Clichy, au-dessus du café des Artistes. Pierre Bureau, dans son livre sur Leprin raconte que Frank-Will qui avait reçu en héritage en 1926, la somme de 80.000F en liquide alla les “placer” chez Manière, rue Caulaincourt, à charge pour lui de prélever sur cette somme le coût de ses consommations ainsi que celles de ses amis.
Inutile de dire qu’il ne fallut que quelques mois pour épuiser l’héritage. Denis Coisne, de Bourg-en-Bresse, a publié la seule monographie connue d’un artiste qui vaut souvent mieux que sa réputation de peintre facile.
Il faut dire que sa production fut abondante pour une carrière somme toute assez courte, il est mort à 50 ans.
On pouvait voir ses aquarelles chez Georges Petit (1929), chez Terrisse, Keller et Yvonel, ainsi que chez Henri Bureau dans sa galerie du 54, rue de Rochechouart. Montmartre et Paris ont été ses sujets favoris, cependant il avait aussi peint des marines, des bateaux et des galions, la côte normande (1922), des orchestres (1927), la province, Moret sur Loing, la région parisienne, Mantes (1928 et 1938), des “bacchanales” (1941), et le Maroc (1948). Inhumé au Père-Lachaise, près de ses parents.