"CITADINE"
signée par l'artiste et datée 90 en bas à droite
Numérotée 15 sur un tirage de 100 épreuves.
15/100 en bas à gauche
Papier Arches.
Dimensions feuille 54 x 75,5
Illustration hors marges 44 x 67
Avec cadre 64 x 84
Au début de sa carrière, influencé par des artistes comme George Grosz ou Otto Dix, Antonio Seguí pratique une figuration expressionniste d'où se dégage de l'ironie.
Peu à peu, sa figuration évolue vers l'absurde, construisant une sorte de théâtre sur la scène duquel s'ébat un homme en mouvement recherchant sa place dans le monde. La facétie et l'humour supplantant l'angoisse existentielle, il tente d'orchestrer à sa façon les espoirs et les folies d'une comédie humaine, ironique, faussement naïve et inquiétante. Les militaires de la dictature argentine finissent par l'interdire de séjour :
« Je n'ai pas cherché à les attaquer directement — je ne suis pas un militant, je ne crois pas à l'art engagé —, mais des gens pas très intelligents pensent que quand vous n'êtes pas avec eux, vous êtes contre eux. »
Artiste latino-américain, chacune de ses œuvres porte en elle les images de la cité, de la nuit et de son pays natal :
« J'ai réglé mes problèmes avec ma mère, avec Dieu, mais avec Córdoba, non ! La ville est restée telle qu'elle était dans mes souvenirs, et j'y reviens toujours en rêve… »
Utilisant le fusain, le pastel, le crayon ou la plume, il fait vivre sur un fond d'agitation urbaine, un monde coloré et graphique qui semble surgir de l'univers de la bande dessinée.
À partir de 2000, Antonio Seguí enrichit sa création en collaborant avec Didier Marien de la galerie Boccara sur une série de tapis artistiques.
Ayant déjà pratiqué les techniques de l'estampe de la lithographie, du monotype, de l'eau-forte ou de la sérigraphie, Seguí réalise à partir de 2002 des gravures au carborundum, dont il aime le « noir dense, avec un langage d'une grande sobriété, très graphique ».
En 2017, il réalise l'estampe du portfolio créé par Cristel Éditeur d'Art pour le 13e prix Jacques Goddet (trophée Carrefour), prix qui récompense chaque année le meilleur article de la presse francophone publié durant le Tour de France.