Huile sur toile en excellent état.
Signée en bas à droite et datée 1985 en bas à gauche.
Cadre en bois et marie-louise en toile.
27 x 22 hors cadre
45,5 x 40,5 avec cadre
Je ne l'ai jamais vu de mauvaise humeur ni méprisant envers quelqu'un, jamais! Je ne lui connaissais pas de défauts et ses qualités étaient harmonieuses; rien chez lui n'était extravagant, il était vraiment équilibré". Ainsi parle le peintre colombien, Emma Reyes, de son ami de toujours Alejo Vidal-Quadras. Alejo Vidal-Quadras est né le 12 avril 1919 dans une famille de la haute bourgeoisie de Barcelone. Il a grandi entre l'Espagne, l'Italie et la Côte d'Azur, s'adaptant à toutes les situations et se considérant ainsi comme "citoyen du monde". A la séparation de ses parents - il n'est qu'adolescent -, il suit sa mère et son frère en Espagne et termine sa scolarité à Barcelone. C'est durant ses années de lycée qu'il commence à caricaturer ses professeurs. Ironie du sort: les enseignants reconnaissent le talent de l'élève et n'hésitent pas à exposer ses premiers dessins!
Sur les conseils de sa famille, il s'inscrit à l'Académie de peinture ouverte à Barcelone par son grand-oncle José Maria Vidal-Quadras. Très vite le jeune Alejo se détache du lot. Ses progrès spectaculaires sont la marque d'un vrai peintre et sa famille commence à lui commander des portraits… Mais ses premières commandes "sérieuses" arriveront alors qu'il intégrera l'école des Beaux-Arts de Barcelone à la fin des années trente.
Après une escale à Buenos-Aires, Alejo Vidal-Quadras part s'installer à Paris, "la" capitale de l'art à ses yeux. Peu à peu, il se fait connaître comme portraitiste et organise sa première exposition en 1949 à la galerie André Weill. Dans la foulée, il installe son atelier à Montmartre, au coin du Moulin de la Galette. Et, là, commence alors le défilé des têtes couronnées de l'époque: du roi Umberto d'Italie à la duchesse de Windsor, en passant par la princesse Grace et le prince Rainier de Monaco, chacun veut être immortalisé par l'artiste.
Sa réputation de portraitiste, qui s'affirme dans les années cinquante et soixante, Vidal-Quadras la doit sans aucun doute à la Comtesse de Paris. En effet, celle-ci lui commande le portrait de chacun de ses onze enfants! Suivront des commandes en provenance de la cour impériale d'Iran, des familles royales d'Espagne, d'Italie, de Grèce, d'Autriche, de Jordanie, de Yougoslavie… En 1956: il peint Evrard Sainte-Marie, 1 an, dont il est le parrain… Il renouvellera l'expérience 14 ans plus tard…
Outre ses portraits de personnalités connues, Vidal-Quadras a également réalisé de nombreuses natures mortes et a été inspiré par la ville. Ainsi a-t-il peint Paris, Madrid et Munich, entre autre… Dans les années quatre-vingt, il est si souvent aux Etats-Unis pour son travail qu'il décide d'acquérir une maison à Palm-Beach, en plus de son domicile parisien. Les commandes continuent d'affluer. Mais le 13 septembre 1993, il a un premier malaise cardiaque. Hospitalisé en urgence, il rentre chez lui quelques semaines plus tard. Il reprend immédiatement la peinture… Mais, jamais vraiment remis de cette opération, il s'éteint à Paris le 23 janvier 1994, à l'âge de 75 ans, laissant derrière lui une galerie de portraits unique au monde.