Huile sur cuivre.
Dimensions 18 x 14 cm
L’Enfant Jésus porte sur son épaule droite la Croix, l’échelle pour la descente de Croix et les lances, et dans sa main gauche se trouve un panier avec les tenailles.
Anton Pigler dans son Barokthemen a clairement identifié trois types de représentations de l’Enfant Jésus avec les instruments de la Passion. Notre scène appartient au type C.
Si le culte de l’Enfant Jésus est attesté depuis les IIIe et IVe siècles – la scène de l’Enfant associé à la Passion se retrouvant quant à elle dans dans des ivoires byzantins des VIe et VIIe siècles – c’est surtout au 17e siècle que le thème va prendre un essor phénoménal (trouvant son apogée à la naissance du Dauphin, futur Louis XIV) principalement sous l’impulsion du Carmel (1604) et de l’Oratoire (1611), avec des formes pour le moins différentes : « Les unes voient en Jésus enfant le parangon de l’innocence ; d’autres, devant son abaissement, en font l’icône de l’humilité de Dieu… Toutes, notons-le, contredisent absolument la conception d’un Dieu Tout-Puissant, roi absolu, Père sans doute, mais sévère, et juge inexorable… tel qu’il était présenté par tout un pan de la catéchèse et de la prédication d’alors. » (Marcel Bernos, « Le culte de l’Enfant Jésus chargé des instruments de la Passion, à Aix-en-Provence, au XVIIe siècle »).
Comparanda :
Musée national des beaux-arts du Québec (inv. 1970.93).
Gavure de Hieronymus Wierix. « In laboribus a inventute mea ».
Catalogue raisonné de l'oeuvre des trois frères Jan, Jérome et Antoine Wierix (n°1104).