Aquarelle originale attribuée à l'architecte Louis Meunié.
"Vue du Château de Vigneux vers 1830".
Aquarelle. 18 x 26,5 cm à vue, dans un cadre de 28,5 x 36,5 cm. Titre donné en bas de la marie-louise.
Quelques petites et légères tâches sur le dessin ainsi que sur la marie-louise.
> Vue du château de Vigneux-sur-Seine (Essonne), ayant appartenu à Jacques Navoit, maire de Vigneux de 1849 à 1867, grand-père de Julia Allard, épouse Daudet. Cet édifice, disparu aujourd'hui et remplacé à la fin du XIXe siècle par le château Dorgère, avait lui-même remplacé un ancien château entouré de douves, fief du couvent des Chartreux de Notre-Dame de Vauvert à Paris, démoli à la fin du XVIIIe siècle.
Avec une notice historique manuscrite au dos du cadre : "Cette aquarelle m'a été donnée au mois de mars 1948 par Mr Lucien Marel d'Arleux ; elle est la copie, par M. Louis Meunié, architecte à Paris, son beau-frère, d'une aquarelle appartenant à Mme Léon Daudet, née Allard, qui a voulu accepter qu'une copie en fût faite. Mme Alphonse Daudet, née Julia Allard, sa belle-mère, était fille de Mme Jules Allard, fille elle-même de M. Jacques Navoit, qui posséda le château de Vigneux et fut maire de Vigneux de 1849 à 1867 : en cette même année 1867 elle épousa Alphonse Daudet (1840-1897) ; elle avait passé ses années d'enfance à Vigneux et dans ses livres elle en fait mention, notamment dans son livre de souvenirs, "l'Enfance d'une Parisienne", où elle évoque le château qu'elle a connu : “Vieille maison d'enfance aux charmilles touffues, aux profondes pièces d'eau encombrées d'herbages, c'est encore vers vous que je reviens. Ancienne et mal construite, disait-on, toute en recoins, en longs corridors assombris, c'est justement ce qui faisait pour nous son charme. Tandis qu'à l'extérieur, ses fenêtres s'ouvraient régulières et droites, un balcon au milieu et le rez-de-chaussée correctement assis au perron fleuri de mille plantes, en combien de détours, en combien de retraits capricieux, l'âme du vieux logis, errante et tourmentée peut-être, égarait-elle le souvenir des temps écoulés et des êtres disparus !... des escaliers qui vous menaient... à la terrasse plate, préservée de balustres, sûre comme un promenoir à la hauteur des arbres et dans le bleu de l'air.” (1892). Ce château, qui avait remplacé un château entouré de douves, fut lui-même démoli vers 1868. R.C."
Réf. EB-1671-a