Format de la peinture seule hors cadre 14x18cm ou 18,5x22cm cadre compris.
Il s'agit dons d'une très jolie composition post-impressionniste de Paul Rue, très probablement une étude pour un tableau plus grand, où l'artiste représente des chiens de chasse, des Beagle je pense, dans un sous-bois à l'automne. Il s'agit d'un sujet emblématique et très apprécié de Paul Rue qui peindra de très nombreuses scènes de chasse, mais en général beaucoup de sujets rustiques et campagnards dans son Berry natal.
Sa touche est caractéristique, tout comme sa palette faite de tons de Terre de Sienne, d'orangés, de mauves, jaune avec ici des petites taches de vert, bleu et gris sur les chiens et les arbres.
On reconnait effectivement assez vite une oeuvre de Paul Rue, au moins autant qu'une peinture de Fernand Maillaud qui fut entre autres un de ses mentor.
Paul Rue, né à Châteauroux le 8 octobre 1866 et mort au Poinçonnet le 26 mai 1954, est un peintre paysagiste français. Il est le demi-frère du poète Gabriel Nigond.
Petit fils d'un ancien maire de Châteauroux, Paul-Joseph Rue, il perd son père à quelques jours seulement de sa naissance. En second mariage, sa mère, Françoise Suzanne Duquesnoy épouse Charles Nigond, ingénieur des ponts-et-chaussées.
Bachelier es lettres au lycée de Châteauroux, ce n'est qu'en 1906 qu'il se tournera vers la peinture.
Gabriel Nigond, alors domicilié aux "Epingués" (commune de Verneuil-sur-Igneraie, Indre), y introduit son demi-frère, dans la communautés d'artistes régionalistes qu'il s'y est formé. On y retrouve des hommes de lettres, l'abbé Jacob (Hector de Corlay), Lionel Nastorg mais aussi des peintres, Henry Coutant et Fernand Maillaud. Selon Raymond Christoflour dans Maillaud, peintre de la vie, la rencontre avec ce dernier sera déterminante dans sa formation d'artiste peintre.
En 1908, il envoie six toiles au Salon des indépendants, et devient membre de la Société des artistes français en 1913. Il obtient une mention au Salon de 1916.
Il sera vice-président de l'Académie du Centre et de la commission d'admission au Musée Bertrand de Châteauroux.
Maire pendant seize ans de la commune de Saint-Martin-de-Lamps, c'est pour autant aux Divers, commune du Poinçonnet, qu'il terminera sa vie.
Si l'artiste ne quittera guère le département de l'Indre, entre ses frontières il s'avère être un paysagiste nomade: la vallée de la Creuse, les alentours du Poinçonnet, mais aussi la Brenne sont des lieux fréquemment visités. Au sujet de cette dernière, il se dit dans une lettre autographe, séduit par son caractère étrange et prenant. La Brenne et ses étangs est aussi propice à l'expression de tourments, dans un registre plus directement poétique. Dans la même lettre, il s'avoue aimer évoquer «l'atmosphère un peu grise, assez mélancolique, tout ce qui fait le charme de nos ciels berrichons».
Aussi ses principaux thèmes sont automnaux, hivernaux, en majeure partie illustrés par les couchers de soleils, des crépuscules et de la brume.
L'arbre est aussi un point majeur de ce travail, tenant toujours une place importante dans la structure du paysage. Pour se faire, la pratique de l'étude d'arbre lui était journalière.
On retrouve aussi de régulières scènes de chasse. Ancien veneur, il se plaisait à évoquer cette iconographie, et y exercer son style.
S'il en exécutera quelques illustrations, une série de ses toiles est directement inspirée des Contes de la Limousine de Gabriel Nigond.
Aujourd'hui il est une figure incontournable des peintres de l'école de Crozant.
Peinture en parfait état, livrée dans son joli cadre en bois naturel d'époque.
Garantie authentique